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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Débat des chefs 2018 : nous espérons des engagements fermes sur des enjeux qui touchent particulièrement les professionnelles en soins

À l’aube du débat des chefs 2018, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ réitère les priorités sur lesquelles elle souhaite que les chefs des quatre principaux partis s’engagent. « Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques que nous représentons ont le droit d’avoir des engagements fermes quant aux enjeux qui les touchent quotidiennement dans tous les aspects de leur vie », de dire Nancy Bédard, présidente de la FIQ.

Charge de travail et heures supplémentaires

La charge de travail démesurée et les heures supplémentaires, trop souvent obligatoires, ne sont plus un mystère pour personne. « Lors du débat sur la santé organisé par la FIQ, toutes les candidates ont souligné vouloir embaucher plus de professionnelles en soins. Mais aucune candidate n’a vraiment été loquace sur l’ensemble des mesures qui devraient être mises en place pour arriver à attirer et à retenir les professionnelles en soins. L’amélioration des conditions de travail et d’exercice est l’unique voie de réussite pour permettre aux professionnelles d’offrir des soins de santé sécuritaires et de qualité. Cette lutte, les membres de la FIQ la mènent pour elles, mais aussi pour assurer à la population québécoise les soins auxquels elle a droit. De quelle façon les partis politiques comptent-ils y parvenir? On espère des réponses au débat des chefs », de poursuivre madame Bédard.

Une loi sur les ratios

Suite à un travail acharné, la FIQ est à l’origine des 17 projets ratios déployés, ou en voie de l’être, en partenariat avec le gouvernement. L’augmentation des ratios professionnelles en soins / patient-e-s est un cheval de bataille pour la FIQ et ses membres. « Rappelons qu’il y a quelques mois, un sondage auprès de nos membres indiquait que de nombreux soins étaient exécutés de façon expéditive ou mis de côté par manque de temps. Quels drames les politicien-ne-s attendent-ils-elles pour changer les choses? Pour nous, il est clair que ce ratio professionnelles en soins / patient-e-s ne peut plus être laissé au bon vouloir des directions d’établissements », de souligner la présidente. Lors du débat en santé organisé par la Fédération, les candidates se sont dites ouvertes à une loi sur les ratios sécuritaires. La FIQ souhaite plus qu’une ouverture, elle veut un engagement ferme.

Accès à la première ligne

Le monopole des médecins sur l’accès aux soins est un secret de polichinelle et le constat d’échec est incontestable. La Fédération prône depuis des années d’autres modèles où les professionnelles en soins pourraient davantage mettre à contribution leur expertise. « Au-delà du débat sur la rémunération des médecins, qu’est-ce que les partis s’engagent à mettre de l’avant pour garantir un meilleur accès aux soins et services? Quel rôle entendent-ils faire jouer, par exemple, aux infirmières praticiennes spécialisées? », de demander madame Bédard.

Les femmes et la conciliation famille-travail-études

Si, lors du débat en santé de la semaine dernière, la question des proches aidantes a été abordée par les différents partis, celle de la conciliation famille-travail-études fut passablement évitée par les candidates présentes. « Les horaires atypiques, les heures supplémentaires obligatoires, les vacances déplacées, les congés refusés, la surcharge de travail et la pression exercée par les employeurs sont le lot quotidien des professionnelles en soins. C’est tout simplement incompatible avec la vie familiale ou privée. Nous espérons que tous les chefs de parti s’engageront à la mise en place d’une loi sur la conciliation famille-travail-études. C’est l’ensemble de la population québécoise qui serait gagnante si une telle loi était adoptée », de conclure la porte-parole syndicale.