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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les patient-e-s du Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger encore hébergé-e-s dans des conditions inacceptables

Les patient-e-s du Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger encore hébergé-e-s dans des conditions inacceptables

Les représentantes du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins de santé de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal et de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ sont obligées de s’adresser à la Cour supérieure du Québec pour faire respecter une décision rendue en avril 2018 à l’encontre du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal qui fait fi des ordonnances rendues par le tribunal. Le Centre d’hébergement Denis-Benjamin-Viger, qui en fait partie, ne donne toujours pas les services que devraient recevoir les résident-e-s de l’établissement. Des lacunes, relatives aux besoins essentiels des patients, occasionnés principalement par le manque criant de personnel et la surcharge de travail, avaient été signalées par le syndicat à l’employeur de l’établissement dès l’année 2016, mais sont restées lettre morte.

« Il est inconcevable que nous devions encore nous adresser au tribunal pour faire valoir la dignité et les droits des patients et assurer la qualité des soins. Les professionnelles en soins sont dans une telle surcharge de travail qu’elles ne parviennent pas à répondre aux besoins essentiels des patients. L’employeur ne répond plus aux normes professionnelles et doit agir concrètement pour enrayer la surcharge de travail et permettre aux professionnelles en soins de donner des soins de qualité et sécuritaires», s’indigne Johanne Riendeau, présidente du FIQ-SPSS de l’Ouest-de-de l’île-de-Montréal.

Rappelons qu’un rapport d’expertise a été rendu en mai 2017 qui posait un diagnostic accablant et qui, tout comme la sentence arbitrale, faisait des recommandations très précises d’ajout de personnel et de réorganisation du travail. « L’arbitre a ordonné la création de plusieurs postes dont des postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaire et de préposés aux bénéficiaires. Non seulement l’employeur n’a pas bougé, mais en plus il étire les délais avec des procédures judiciaires. C’est inacceptable car les droits et la dignité des patients ne sont pas respectés », ajoute Johanne Riendeau.

« La FIQ dénonce publiquement cette situation qui n’est pas isolée. Dans d’autres établissements du CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal et du Québec, la surcharge de travail et le manque de personnel compromettent la qualité et la sécurité des soins. Les professionnelles en soins souhaitent que les employeurs et le gouvernement se rendent à l’évidence et qu’ils adhèrent aux solutions que la FIQ propose dans le cadre des négociations locales ou bien en instaurant des ratios professionnelles en soins/patient-e-s », ajoute Denyse Joseph, vice-présidente de la FIQ.