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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les professionnelles en soins demandent à l’OIIAQ d’être plus proactif dans le débat pour l’abolition du TSO

Les professionnelles en soins demandent à l’OIIAQ d’être plus proactif dans le débat pour l’abolition du TSO

En marge du congrès annuel de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ), les professionnelles en soins ont manifesté brièvement afin de demander à cet ordre professionnel d’être plus proactif dans le débat pour l’abolition du TSO. Pour les professionnelles en soins, il est impératif que les ordres professionnels soient plus présents dans cette lutte importante visant la disparition du temps supplémentaire obligatoire (TSO). « Cette pratique est une réelle aberration! Un mode de gestion qui porte atteinte aux droits des professionnelles en soins, mais également à un impact direct sur la qualité et la sécurité des soins. La mission des ordres professionnels est de protéger le public et l’OIIAQ ne fait pas exception. Nous souhaitons que l’ordre dénonce de façon plus incisive l’utilisation à outrance du TSO et les employeurs qui utilisent le code de déontologie pour masquer leur déficience en organisation du travail », de déclarer Nathalie Lévesque, vice-présidente à la FIQ et elle-même infirmière auxiliaire.

 

Sortir de la précarité et valoriser les infirmières auxiliaires

Pour la Fédération, il est plus que temps que les infirmières auxiliaires soient davantage mises à contribution dans le réseau de la santé. Leur rôle est essentiel dans l’équipe de soins et elles détiennent une expertise précieuse. « Quotidiennement, les médias font état de problèmes de surcharge de travail, de TSO et de l’accès difficile aux soins de santé. Dans ce contexte, il est inconcevable que seulement 36 % des infirmières auxiliaires aient un poste à temps complet et ainsi, soient maintenues dans une situation hautement précaire », de poursuivre la porte-parole syndicale.

 

De plus, la valorisation de la pratique professionnelle pour permettre à chaque professionnelle en soins, qu’elle soit infirmière, infirmière auxiliaire, inhalothérapeute ou perfusionniste clinique, d’exercer pleinement son champ de pratique doit devenir une priorité pour le gouvernement et les employeurs. Ainsi, les établissements de santé devraient permettre à toutes les infirmières auxiliaires d’exercer l’entièreté des actes autorisés par la Loi 90 afin que leur pratique professionnelle soit mieux valorisée. « Les établissements devraient améliorer leur autonomie professionnelle en ne les limitant pas localement dans leur champ d’exercice. Actuellement, c’est l’inverse que l’on constate, car les employeurs font constamment de la substitution de titre d’emploi. La place et le rôle que peut jouer l’infirmière auxiliaire dans l’équipe de soins, est une piste de solution concrète pour l’élimination de l’utilisation du temps supplémentaire obligatoire », d’expliquer madame Lévesque.

 

La Fédération a également profité de l’occasion pour rappeler qu’elle aimerait que l’OIIAQ se positionne plus clairement face au déploiement de ratios sécuritaires dans le réseau de la santé. « Il est clair qu’on ne peut plus laisser au bon vouloir des employeurs l’organisation du travail.  Avec la bonne professionnelle, qui œuvre à la bonne place, des équipes de travail complètes et stables, de même que des ratios professionnelles en soins/ patient-e-s sécuritaires, il y aurait une diminution de la charge de travail et des heures supplémentaires, de même qu’une amélioration considérable de la qualité et de la sécurité des soins », de conclure madame Lévesque.