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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

COVID-19 : Plan d’action pour une deuxième vague —La FIQ s’attend à une stabilisation des équipes de travail

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ accueille favorablement le plan d’action pour une deuxième vague de COVID-19 du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. Si elle salue la volonté d’agir en amont ainsi que plusieurs constats faits par le gouvernement, notamment en regard des problèmes de main-d’œuvre, d’infrastructures et de gouvernance constatés pendant la pandémie, le plan d’action devra être plus précis sur la place des professionnelles en soins.

Les professionnelles doivent être au cœur du plan d’action

La FIQ ne peut pas anticiper l’importance d’une 2e vague et de sa gravité, mais on connaît le passé et les erreurs qu’on ne souhaite pas reproduire. Ces erreurs sont dues notamment à la détérioration du réseau de la santé et des services sociaux : « Le ministre Christian Dubé a évoqué les problèmes de main-d’œuvre et le plan d’action, nous accueillons ce constat. Il faudra le démontrer en donnant plus de place aux professionnelles en soins et travailler sur la capacité du réseau à les valoriser et à les attirer. Le gouvernement a une occasion en or de remettre au cœur des soins de santé nos membres en respectant leur expertise et leurs conditions de travail. Par exemple, il doit mettre à contribution les infirmières en prévention des infections qui font partie de la solution et qui complèteront les équipes de soins dans les établissements de santé. Il faut aussi implanter des ratios sécuritaires qui avec les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes permettront de contrôler la qualité des soins et la propagation des infections. Nous sommes prêtes à collaborer avec le gouvernement dès maintenant à ce sujet ! », déclare Nancy Bédard.

Prévention et protection des membres de l’équipe de soins et de la population

La FIQ salue l’interdiction de la mobilité de la main-d’œuvre pour éviter la propagation des infections. Rappelons que cette mobilité, associée à une flexibilité de la main-d’œuvre à outrance a été l’obsession des équipes de gestion des finances et des ressources humaines du réseau durant les dernières années. La FIQ s’attend également à ce que l’approvisionnement des équipements de protections ne soit plus un défi pour ses membres et que les travailleuses potentiellement contaminées soient mises en quarantaine. « Dès le début de la pandémie, on a dû se battre pour avoir accès au matériel de protection dont les professionnelles en soins ont besoin. Le virus est encore méconnu, la transmission aérienne est probable : il est donc essentiel d’appliquer le principe de précaution optimale, et de protéger le personnel.  

Nous espérons que nous ne devrons pas de nouveau livrer bataille pour protéger nos membres. », renchérit Nancy Bédard.

L’accent sur l’imputabilité des CIUSSS et des CISSS

Si l’on comprend l’objectif général de responsabiliser les directions des CIUSSS et CISSS pour prendre les décisions qui s’imposent en matière de dépistage, de matériel et d’équipements pour ne pas répéter certaines erreurs, la FIQ s’attend à ce que les directives soient claires. « Nous ne souhaitons pas revivre la situation que nous avons vécue. Il faut changer et améliorer les approches de gestion en mettant toutes les énergies pour stabiliser les équipes de travail. Les professionnelles en soins s’attendent à avoir des horaires décents et des périodes de repos. La FIQ suivra l’application de ce plan pour s’assurer que les professionnelles en soins soient respectées et partie prenante des décisions. », ajoute Nancy Bédard, présidente de la FIQ.


Crédit photo : François Legault | Facebook