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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Annuler les stages universitaires : une très mauvaise décision

Le 3 novembre dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a demandé aux universités qui offrent le baccalauréat en sciences infirmières d’annuler les stages des futures infirmières afin que celles-ci aillent prêter main-forte au réseau de la santé. La FIQ dénonce cette décision qui condamne aux travaux forcés les 5 500 étudiantes au baccalauréat en sciences infirmières du Québec.

Non seulement on met fin aux stages non rémunérés pour obliger ces étudiantes à faire du temps supplémentaire, mais cela vient également, dans bien des cas, anéantir des projets de carrières que ces étudiantes ont mis des années à bâtir. Elles étaient sur les bancs d’école pour développer de nouvelles compétences, et peut-être pour aller chercher une expertise dans un domaine spécifique, et voilà qu’on leur annonce qu’elles devront suspendre leurs études.

En agissant de la sorte, la ministre envoie le message que la formation en sciences infirmières n’est pas importante, sans compter qu’elle brime le droit fondamental de ces étudiantes à suivre le parcours académique qu’elles ont pourtant choisi.

Quelle sera l’attractivité de nos programmes de formation en soins et en sciences infirmières après cela? Quel impact ce traitement funeste aura sur le choix de carrière de ces jeunes étudiantes? Sommes-nous en train de sacrifier notre relève infirmière en l’exploitant?

En terminant, la FIQ tient à exprimer sa solidarité envers les étudiantes touchées par cette décision, et joint sa voix à celle de la présidente de l’Association étudiante en sciences infirmières du Québec (AÉSIQ), madame Audrey-Ann Bissonnette-Clermont.


Crédit photo : REUTERS / SUSANA VERA