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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les professionnelles en soins exigent la fin du TSO et d’être traitées avec respect

Les professionnelles en soins exigent la fin du TSO et d’être traitées avec respect

La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ, Nancy Bédard, sert un sérieux avertissement au ministre de la Santé et des Services sociaux. La voix des professionnelles en soins et les offensives de la FIQ et de la FIQP pour dénoncer le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO) comme mode de gestion devront faire écho dans les éléments du plan du gouvernement qui sera annoncé cette semaine pour le réseau de la santé.

S’il espère renflouer le bateau que le gouvernement a laissé couler, il doit s’engager dans un changement de cap drastique et rendre les gestionnaires imputables.

« Nos membres, ce dont elles ont besoin, c’est du temps pour soigner adéquatement leurs patient-e-s, d’une journée et d’une semaine de travail normale. Elles ont besoin de temps pour donner des soins de qualité et de temps pour leur vie personnelle : c’est la base d’une vie équilibrée. Les attentes envers le gouvernement sont immenses et l’heure est aux résultats. On ne veut pas non plus rejouer dans le même film des derniers mois où le gouvernement décrétait les conditions de travail de nos membres. On exige de la collaboration, notamment sur le terrain avec nos syndicats affiliés. »

Nancy Bédard, présidente, Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ

Les demandes de la FIQ :

  • Une directive du ministre de la Santé et des Services sociaux pour que cesse définitivement le recours au TSO;
  • L’obligation de respecter la semaine normale de travail;
  • Un changement drastique dans la culture de gestion basée sur le respect et la bienveillance, priorisant ainsi la conciliation travail-famille : mise en place de postes stables sur un seul centre d’activité, un seul quart de travail, un horaire de travail connu d’avance, prévisible, le déploiement de l’autogestion des horaires dans tout le réseau;
  • Arrêt de la mobilité à outrance et des déplacements;
  • Le respect du champ de pratique et de l’expertise des professionnelles en soins;
  • Mise en œuvre de la directive négociée sur l’encadrement de la main-d’œuvre indépendante (MOI) pour favoriser les professionnelles en soins en poste;
  • Implantation des projets ratios pour tous les centres d’activité;
  • Des incitatifs équitables pour les professionnelles en soins du réseau public;
  • Des engagements clairs pour que les professionnelles en soins participent dorénavant à l’ensemble des décisions qui les concernent.

« L’éveil du gouvernement aurait dû se faire bien plus tôt, parce que l’édifice brûle déjà depuis un bon moment. Cela fait des années que les professionnelles en soins dénoncent le mode de gestion inhumain, basé sur la contrainte et la menace. La confiance envers le gouvernement et les directions d’établissements n’est tout simplement plus là. Le plan du gouvernement doit être clair quant aux éléments à mettre en place immédiatement pour que nos membres puissent avoir droit au respect de leur contrat de travail, à une conciliation travail-famille, de la reconnaissance et à une qualité de vie. La pression doit être mise sur les gestionnaires, qu’ils soient désormais imputables de garantir un climat de travail qui permet aux professionnelles en soins de la stabilité et de la prévisibilité dans les horaires et d’avoir tous les moyens pour donner des soins sécuritaires à leurs patients. La priorité demeure de cesser le recours abusif des gestionnaires du réseau de la santé au TSO. »