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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Au-delà des 280 caractères!

Au-delà des 280 caractères!

L’année 2023 a débuté sur les chapeaux de roues! Le réseau de la santé est sens dessus dessous et vous, les professionnelles en soins, tentez tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau. 

Comment les gouvernements successifs ont-ils pu laisser aller les choses à ce point? Pourquoi n’avoir rien fait pour éviter de se retrouver dans une situation si précaire à la grandeur du réseau de la santé? Les urgences font les manchettes depuis plusieurs mois, mais on le sait que tous les établissements surchauffent. Comme on le dit souvent : quand l’urgence tousse, c’est tout l’hôpital qui attrape le rhume!

Ceci étant dit, rien ne sert de blâmer Pierre, Jean ou Jacques pour tous les maux. Ce que les professionnelles en soins réclament, ce sont des actions concrètes pour renverser la vapeur. Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec est aux commandes depuis plus de quatre ans et force est de constater que c’est de mal en pis. Et malheureusement, on a la nette impression que les ministres caquistes semblent davantage préoccupés par leur image publique et leur compte Twitter que par l’état des services publics, dont les soins de santé.

Les professionnelles en soins n’ont pas besoin de mises en scène, de photos léchées ou des 280 caractères sur le compte Twitter du ministre de la Santé Christian Dubé. Elles veulent que leurs revendications soient entendues. Depuis plusieurs mois, les professionnelles en soins se mobilisent, à visage découvert, pour se réapproprier leurs vies professionnelle et personnelle, retrouver leurs droits et exiger d’être respectées!

Et cette prise de parole, elles ne le font pas que pour elles! Elles osent défier la loi de l’omerta omniprésente dans le réseau de la santé aussi pour le bien de leurs patient-e-s. Elles refusent de continuer à travailler dans les conditions actuelles. La main-d’œuvre indépendante siphonne plus que jamais le réseau public, le temps supplémentaire obligatoire est omniprésent et la charge de travail découlant de ratios professionnelles en soins/patient-e-s insuffisants est inhumaine. Clairement, il est de plus en plus difficile d’offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population. 

Le gouvernement de François Legault a déjà commencé à jouer la fameuse cassette de la négociation. Comme si les revendications des professionnelles en soins étaient la concrétisation de moyens de pression liés à cette négociation qui s’amorce pour le renouvellement de la convention collective. Quel culot quand même! Négociation ou non, les professionnelles en soins se mobilisent parce qu’elles sont rendues là.

J’invite ce gouvernement à lever les yeux de ses réseaux sociaux afin de prendre toute la mesure des revendications infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. Et en passant, on a aussi une négo où on porte justement ces revendications-là.