Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l'Abitibi-Témiscamingue

Le couperet tombe en santé : Amos la première touchée

Le couperet tombe en santé : Amos la première touchée

Rouyn-Noranda, le 22 août 2017 – Alors que la population est occupée à profiter de l’été, le CISSS-AT procède, en catimini, à des changements majeurs dans son offre de services. La FIQ invite les élu-e-s et la population à poser des questions et à revendiquer leurs droits à des soins de santé de qualité et sécuritaires peu importe où l’on habite en région!
Le 3 août dernier, le CISSS-AT informait le syndicat FIQ-SISSAT que la haute direction avait décidé de procéder à la fermeture définitive de 18 lits au Centre hospitalier d’Amos. Avec ce nombre, c’est l’ensemble de la population d’Amos qui sera touchée de près ou de loin ce qui fait craindre le pire au FIQ-SISSAT.

Une nouvelle direction qui fait cavalier seul

La vice-présidente, responsable du secteur d’Amos pour le FIQ-SISSAT, madame Vicky Lessard, explique que la direction va à l’encontre du rapport du comité stratégique qu’elle avait elle-même mandaté et qui était composé d’usagers, médecins, chefs, spécialistes, etc. Ce dernier a recommandé de mettre en place les services requis avant de fermer 6 lits à la mi-septembre. Il était question de réévaluer les impacts afin de progressivement en transformer d’autres au besoin.
« La haute direction a répondu à ce rapport qu’il n’était pas question d’attendre et qu’au lieu de 12, ce serait 18 lits dès la mi-août qui seraient amputés à Amos. Selon ce qui nous a été présenté, le CISSS n’aurait mis en place que le tiers des mesures requises afin d’assurer la continuité de soins pour les usagers… Bref, on lance les usagers dans les portes tournantes de l’urgence, ou encore dans des corridors des CHSLD », se désole Vicky Lessard.

« On parle de lits majoritairement occupés par des aînés. Par l’empressement, le CISSS-AT renvoie la balle aux aidants naturels souvent déjà à bout. Les gestionnaires rencontrés se disent tout aussi inquiets. Du côté du personnel, on parle de perte d’emplois et de diminution d’expertise dans des unités très importantes et qui assurent un équilibre lorsque le maintien à domicile n’est plus possible et que les places dans les ressources manquent », explique madame Lessard.

Le CISSS se dit transparent

Après vérifications, aucun élu ni organisme communautaire n’a été mis au courant de la décision du CISSS-AT alors que c’est eux qui vont devoir gérer une croissance de la demande. « Ça fait quelques semaines que c’est en branle et aucune communication n’a été faite auprès de la population pour les informer de la réduction de services à la population. Pire, ils procèdent pendant le point culminant du congé estival pour tenter de cacher le tout », peste Carole Gendron, présidente du FIQ-SISSAT.
Les citoyens devraient se poser des questions. « Alors qu’il y a des surplus budgétaires à Québec, on coupe encore des services de santé à la population de l’Abitibi-Témiscamingue… Où est notre ministre régional dans ce dossier? Va-t-on enfin le voir quelque part? », conclut la présidente.

http://www.lafrontiere.ca/actualites/2017/8/22/la-fiq-inquiete-pour-la-population.html