Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent

Les ratios sont une solution à la surcharge de travail et au temps supplémentaire obligatoire qui affectent les professionnelles en soins

Les ratios sont une solution à la surcharge de travail et au temps supplémentaire obligatoire qui affectent les professionnelles en soins

Au cours d’une tournée où elles ont pu échanger avec les professionnelles en soins de la région, Linda Lapointe, vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ, et Cindie Soucy, présidente de la FIQ–Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, ont abordé les sujets de l’heure pour leur organisation : les ratios et le temps supplémentaire obligatoire. Ayant notamment rencontré les infirmières et les infirmières auxiliaires de l’unité de médecine du Centre hospitalier régional du Grand-Portage où a été implanté un projet ratios en septembre dernier, mesdames Lapointe et Soucy ont profité d’une conférence de presse tenue à Rimouski, le 5 avril, pour dresser le portrait actuel de cette expérience fort concluante.

« Après seulement quelques semaines d’implantation, les impacts positifs sur les professionnelles en soins et sur la qualité et la sécurité des soins sont indéniables. Diminution du niveau d’anxiété des patients, meilleur suivi clinique et prise en charge globale des patients, valorisation au travail, collaboration et entraide : les exemples sont nombreux », a indiqué Cindie Soucy. « À n’en pas douter, les ratios professionnelles en soins/patients sont une solution à la surcharge de travail et, inévitablement, au temps supplémentaire obligatoire. Notre objectif est que des ratios sécuritaires soient implantés partout au Québec. Naturellement, une loi sur les ratios sécuritaires constitue le meilleur moyen pour atteindre ce résultat et offrir des soins de qualité et humains ainsi que de meilleures conditions de travail pour les professionnelles en soins », a ajouté Linda Lapointe.

Première journée nationale sans TSO

Les porte-parole ont d’ailleurs profité de l’occasion pour revenir sur l’annonce faite par la FIQ, en début de semaine, à l’effet que le 8 avril serait la première journée nationale sans temps supplémentaire obligatoire. « Le 8 avril prochain, les professionnelles en soins veulent pouvoir choisir leur santé physique et mentale, leur vie personnelle et familiale. Elles veulent, comme la grande majorité de la population, vivre une journée normale de travail. Une journée où elles ne risquent pas d’être prises en otage », a rappelé madame Lapointe.

Au Bas-Saint-Laurent, comme dans bien d’autres régions du Québec, le temps supplémentaire obligatoire a perdu son statut de mesure d’exception et a été érigé en véritable système de gestion. « Seulement pendant le temps des Fêtes, à l’unité de soins intensifs de Rimouski, il y a eu plus de 70 quarts de travail en temps supplémentaire obligatoire », a entre autres mentionné madame Soucy. « Le temps supplémentaire obligatoire, c’est inhumain et dangereux tant pour les professionnelles en soins que pour les patients », a-t-elle précisé.

En conclusion, les porte-parole ont sommé les élu-e-s du Bas-Saint-Laurent de s’engager envers les professionnelles en soins, de réclamer une loi sur les ratios et de soutenir la lutte au temps supplémentaire obligatoire.