Comité SST

Quand ça va mal… ça va mal!

Si j’avais su… Le dire pour prévenir

Laissez-nous vous raconter la mauvaise journée de madame Chose. Par un lundi matin froid et glacial de janvier, elle glisse dans le stationnement toujours mal entretenu de l’hôpital et ressent alors une douleur au coccyx. Pressée d’aller prendre son rapport, elle se cogne le genou droit en s’asseyant sur une chaise instable dont personne ne veut. La journée commence donc bien mal.

En préparant les médicaments, elle constate que le contenant biorisque du cabaret à prélèvements déborde encore, mais elle quitte les lieux puisqu’elle est appelée pour une urgence. De retour, elle installe un soluté et se pique en jetant l’aiguille souillée dans le même contenant biorisque déjà plein à rebord. Elle poursuit son travail puis prend sa pause repas du midi.

Au retour du diner, elle doit s’occuper d’un patient qui était très agressif avec le personnel durant la matinée. En s’approchant de lui, elle reçoit soudainement un crachat au visage… Épuisée, mais soulagée que cette journée se termine enfin, elle quitte le travail pour des vacances bien méritées.

Pendant ses 15 jours de congé, elle a non seulement de la difficulté à s’assoir, son coccyx la faisant souffrir, mais elle rate l’étape qu’elle devait faire sur le chemin de Compostelle, son genou droit étant trop enflé.

À son retour au travail, une collègue remarque son teint ictérique causé par une hépatite fulminante. Hospitalisée pour une transplantation hépatique, madame Chose réfléchit à ce qu’elle aurait bien pu faire et dire pour prévenir tous ses malheurs.

En regard de ces évènements, madame Chose se dit qu’elle aurait dû aviser son équipe de travail, dont son employeur, de l’existence des dangers suivants : le stationnement mal entretenu, la chaise défectueuse, le contenant biorisque plein à rebord et le comportement agressif du patient. En effet, elle aurait dû prendre le temps de les prévenir et de remplir les formulaires de déclaration d’une situation dangereuse et de déclaration d’incident/accident de l’établissement. Elle aurait dû savoir que la vitesse blesse. Elle aurait également dû suivre le protocole de piqure d’aiguille et s’assurer d’avoir le suivi médical requis, sans oublier de remplir une réclamation à la CSST. Enfin, pour soigner sans être agressée, elle aurait dû se faire accompagner lors de ses interventions auprès du patient agressif.

Aujourd’hui, madame Chose réalise que si elle avait su, elle aurait dû… LE DIRE POUR PRÉVENIR.

SST au courant?

Saviez-vous qu’on ne connait pas d’emblée tous les impacts qu’un accident de travail peut avoir sur notre santé? C’est pourquoi il est important de toujours remplir les formulaires appropriés pour prévenir et mieux se protéger.

Saviez-vous que le formulaire de déclaration d’une situation dangereuse, la déclaration ou le rapport d’incident/accident de l’employeur et le formulaire de réclamation de la CSST sont trois documents ayant des objectifs différents?

Le formulaire de déclaration d’une situation dangereuse est un geste préventif qui sert à aviser l’employeur d’un facteur de risque ou d’un danger présent en milieu de travail afin que celui-ci prenne des mesures pour l’éliminer.

La déclaration ou le rapport d’incident/accident sert à aviser l’employeur d’un accident dont une salariée a été victime par le fait ou à l’occasion de son travail avec ou sans la perte de sa capacité de travailler. Cette déclaration peut aussi être verbale. Le fait d’aviser l’employeur dès que possible après l’accident facilite la reconnaissance par la CSST de la lésion professionnelle.

Le formulaire de réclamation du travailleur ou de la travailleuse de la CSST sert à obtenir de cette dernière une décision reconnaissant la lésion professionnelle et le droit à sa réparation, notamment par le versement d’une indemnité de remplacement du revenu.