Comité SST

Quelques conseils pratiques si vous êtes victime d’un accident du travail

Vous venez de subir un accident du travail? Quel malheur! Cependant, afin de ne pas être à la fois victime d’une lésion professionnelle et du processus de réclamation de la CSST, voici quelques conseils pratiques à suivre…

En premier lieu, vous devez informer votre gestionnaire de la survenance de votre accident du travail avant de quitter l’établissement si vous en êtes capable, ou sinon dès que possible, et remplir la déclaration interne d’accident. De plus, il est important de consulter rapidement votre médecin afin que celui-ci examine votre lésion, pose un véritable diagnostic ayant un suffixe autre qu’une « algie » et émette une attestation médicale initiale sur un feuillet de la CSST prévu à cette fin.

En tout temps, vous devez suivre attentivement les recommandations de votre médecin traitant. Vous pouvez présumer qu’il agira dans votre meilleur intérêt. Par ailleurs, l’employeur peut exiger que vous soyez examinée par le professionnel de la santé qu’il désigne tel que le médecin du service de santé. Ne perdez jamais de vue que ce médecin risque fort de donner une opinion plutôt favorable à la position de l’employeur. Ainsi, la prudence s’impose à son égard.

De plus, votre dossier médical est confidentiel. Bien que l’employeur ait un droit d’accès au dossier que la CSST possède au sujet de votre lésion professionnelle, seul le professionnel de la santé qu’il désigne peut consulter votre dossier médical relié à votre lésion. Votre chef de service n’a aucun droit d’accès à votre dossier CSST.

Il est aussi grandement utile d’informer votre équipe syndicale locale de votre dossier d’accident du travail. Elle pourra effectivement vous conseiller et vous accompagner au besoin dans chacune de vos démarches. D’ailleurs, dans le doute, veillez à ne prendre aucune décision qui risque de vous nuire sans d’abord en parler avec votre représentante syndicale en SST.

Il est essentiel de conserver en ordre tous les documents ayant trait à votre lésion professionnelle. Conservez précieusement une copie lisible de chacun des documents que vous recevez ou que vous remettez à toute personne autorisée. Notez toutes les démarches effectuées dans votre dossier en prenant bien soin d’y inscrire les principales coordonnées des personnes telles que la date, le nom, le numéro de téléphone et la teneur de la démarche ou de l’entretien. Notez aussi tous les tests, les traitements, les médicaments ainsi que toutes les modifications survenant dans votre dossier.

Enfin, votre équipe syndicale locale peut vous être de bon conseil compte tenu de l’expérience acquise au fil du temps dans ce type de dossier. Qui plus est, votre représentante syndicale peut compter sur l’expertise de conseillères chevronnées en matière de santé et de sécurité du travail. Vous êtes entre bonnes mains à la FIQ!

SST au courant?

Votre médecin peut vous facturer des frais administratifs pour remplir certains formulaires et pour photocopier des documents se retrouvant dans votre dossier médical. Si ces frais vous semblent abusifs, informez-vous auprès du Collège des médecins. Les tarifs proposés par le Collège des médecins sont à titre indicatif et les médecins peuvent déterminer leur propre tarification.

Votre autorisation écrite est nécessaire et doit être obtenue avant la transmission de toute information médicale vous concernant.

La CSST assure le remboursement de certains frais, reliés notamment aux médicaments, traitements, formulaires, déplacements et stationnements, dans la mesure où votre lésion est reconnue par la CSST et qu’il y a une relation entre les frais encourus et votre lésion.

Les procureures SST de la FIQ vous demanderont de signer un mandat de représentation avant toute démarche dans votre dossier CSST.

Les dossiers traités par votre syndicat et par la FIQ demeurent confidentiels.

Au moment de votre consolidation, lors de l’analyse de votre capacité de travail, votre médecin traitant devra tenir compte de vos conditions de travail (quart de travail, nombre de jours consécutifs, d’heures, de semaines de travail). Il pourra proposer un retour au travail progressif. Évidemment, il déterminera les limitations fonctionnelles en tenant compte de votre capacité à exercer votre emploi.