Comité SST

Quand l’argent prime sur la santé et la sécurité des travailleuses

Avez-vous vu la dernière publicité de la CSST? Celle où de jeunes travailleurs mutilésinvestissent des lieux publics et étalent des cadavres couverts d’un sac au beau milieu d’unerue? Si non, nous vous recommandons de la visionner en cliquant sur le lien suivant : http://www.csst.qc.ca/jeunes/Pages/temoignages_videos.aspx#.

Employé-e-s et employeurs ont-ils vraiment compris le message? Nous, ça nous aébranlées. Jusqu’à quand faudra-t-il attendre? Combien de travailleuses blessées faudra-t-ilavant que tous et toutes comprennent qu’il est plus que temps d’investir dans la prévention?

Pour minimiser les couts, certains employeurs minimisent les accidents du travail en lesniant, en les contestant de façon systématique, dans le but de ne pas voir augmenter leurtaux de cotisation à la CSST. Combien coutent tous les efforts investis aussi bien en tempspar l’équipe locale, conseillère et procureure, qu’en argent, en expertises et contrexpertisesmédicales? Pourtant, toutes ces contestations minent encore plus la santé de la personneblessée, sans parler du doute et de la perte de confiance de la travailleuse déjà vulnérable.Les couts humains sont énormes.

Pourquoi ces employeurs ne réalisent-ils pas qu’il est non seulement plus économiqued’investir dans la prévention, mais aussi plus rentable sur le plan psychologique pour lestravailleuses de sentir que leur employeur a leur santé à cœur. Tous deux en sortiraientgagnants.

Qu’est-ce qu’une prévention efficace? Nous vous en parlerons lors d’un prochain éditorial.

SST au courant?

Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont une problématique en constanteaugmentation et l’une des principales causes d’indemnisation au Québec.

Devant la tendance de certains employeurs à contester systématiquement les réclamationsd’accidents du travail, la FIQ s’assure d’offrir de façon optimale les services de son équipe deprocureures spécialisées en SST, dans le souci de défendre adéquatement ses membres.

Le taux de cotisation de l’employeur à la CSST varie en fonction du nombre d’accidents dutravail survenant dans l’établissement. Plus le nombre d’accidents augmente, plus son tauxde cotisation sera élevé.

Les résultats de l’Enquête québécoise sur des conditions de travail, d’emploi et de SSTpubliés en 2011 révèlent que les jeunes travailleurs représentent effectivement unepopulation à risque de subir des accidents du travail.

Selon cette publicité de la CSST, quarante (40) jeunes travailleurs sont blessés chaque jour,trois (3) sont amputés chaque mois et 8 sont tués chaque année, ce qui représente plus de13 000 jeunes accidentés de 24 ans ou moins chaque année au Québec.