Je dénonce

CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec cas #537

Le gouvernement parle de pénurie de masques.
Ailleurs dans le monde, les professionnels de la santé se protègent avec des masques N95, parfois même des protections de chaussures. On dirait quasiment une contamination à l’Ébola.
On a parlé des masques N95 et de transmission aérienne en début de crise. Puis soudain, c’est devenu une transmission gouttelette nécessitant plus que le masque chirurgical + lunette ou visière. (Pourquoi le Canada, le Québec tentent si difficilement d’obtenir autant de N95 si ce n’est que des masques chirurgicaux qui sont nécessaires (en dehors des intubations) ?
Puis on est passé à désinfecter votre visière jetable avant de la réutiliser.
Les visières/lunettes mis à notre disposition ont été faites par « ste-justine » elle ne recouvrent pas hermétiquement les yeux, un postillon pourrait fort bien passé par dessus et atteindre un oeil.
Les zones vertes, oranges, rouges ont bien été mis en place mais semblent être variables sur certaines unités, en fonction de la réalité vécue au jour le jour. Une zone rouge pourrait devenir orange et la zone orange pourrait devenir rouge.
Il manque clairement une standardisation des pratiques dans ces zones.
Port du masque ou pas dans la zone rouge, en tout temps?
Poubelles trop petites pour déposer des blouses souillées, des masques etc…
On dirait qu’on nous donne des informations erronées, parce qu’il y a pénurie de matériel.
Ça fait des années que les infirmières sont formées sur l’utilisation du matériel jetable et là, les règles semblent être beaucoup, beaucoup plus souples. Pourquoi ?

Enverrait-on des soldats au front, sans les armer adéquatement ?

Que fera-t-on quand plus de 20% des équipes seront en retrait préventif en attendant le résultat d’un dépistage ou la fin d’un confinement de 14 jours ?
Les équipes commencent déjà à être épuisées, plus psychologiquement que physiquement. Le stress, l’anxiété face aux communications trop nombreuses mais surtout contradictoires reçues d’un jour à l’autre.

On pourrait s’attendre de la part d’un gouvernement responsable de communiquer clairement à des professionnels de la santé, des scientifiques, des expertes en soins et en prévention de la maladie.

On peut bien avoir des poignées dans le dos, mais il y a des limites à nous faire avaler des couleuvres.