Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides

Des membres de l’alliance APTS-FIQ des Laurentides manifestent devant les bureaux du ministre des Finances et réclament qu’il débloque des fonds!

Des membres de l’alliance APTS-FIQ des Laurentides manifestent devant les bureaux du ministre des Finances et réclament qu’il débloque des fonds!

Sainte-Thérèse,

Devant le refus obstiné du gouvernement de répondre aux demandes salariales des membres de l’alliance APTS-FIQ, des professionnelles en soins ainsi que des professionnel·le·s et des technicien·ne·s ont manifesté devant les bureaux du ministre des Finances, Éric Girard, afin de démontrer leur ras-le-bol.

« Le premier ministre et la présidente du Conseil du trésor continuent d’ignorer que l’expertise et les compétences exigées pour exercer des professions de soins ne sont pas compensées à leur juste valeur. Aujourd’hui, c’est au ministre Girard que nous nous adressons pour qu’il débloque des fonds et remédie à leur dévalorisation chronique. Parce qu’être payées au féminin, c’est terminé ! »

déclare Julie Daignault, présidente du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides.

Les négociations dans le secteur public durent depuis plus de dix-huit mois et, bien que la pandémie ait mis en lumière le sous-financement critique du réseau de la santé et des services sociaux, le gouvernement Legault continue de faire la sourde oreille.

« C’est toujours deux poids, deux mesures. Il faudrait respecter la “capacité de payer” des Québécoises et des Québécois quand on demande de valoriser les professions de notre réseau public, mais le gouvernement déroule le tapis rouge pour financer du béton, creuser un troisième lien dans la Capitale-Nationale et doubler le salaire des amis du parti chez Investissement Québec. Les femmes du secteur public ont fait plus que leur part, nous exigeons maintenant la reconnaissance qui nous revient »

ajoute Chantal Daoust, présidente de l’exécutif local de l’APTS au CISSS des Laurentides.

L’importante pénurie de personnel qui sévit actuellement dans le réseau de la santé et des services sociaux le rend extrêmement vulnérable et compromet la qualité et la continuité de soins et de services essentiels à la population. S’ajoute à cela l’augmentation du recours à de la main-d’œuvre en provenance des agences de placement et des laboratoires privés, qui crée une instabilité au sein des équipes de travail. De plus, le roulement de personnel important a des impacts sur l’accessibilité et la qualité des services. C’est encore une fois la population ainsi que les professionnelles en soins, les professionnel·le·s et les technicien·ne·s de la santé et des services sociaux qui en paient le prix.

Afin de rééquilibrer la situation, l’alliance APTS-FIQ revendique des augmentations de salaire de 12,4 % sur trois ans, dont 7,4 % en rattrapage salarial. « Le salaire est un levier incontournable pour amener les jeunes diplômé·e·s dans le réseau public de santé. La compétition est forte, notamment avec le secteur privé, et les salaires ne sont pas compétitifs. Sans des conditions salariales intéressantes, comment le gouvernement attirera-t-il les meilleurs talents pour soigner la population québécoise ? Monsieur Girard, que faudra-t-il pour que votre gouvernement débloque les fonds afin que nos membres soient enfin reconnu·e·s à leur juste valeur ? » demandent Chantal Daoust et Julie Daignault.

À propos de l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) regroupe et représente quelque 60 000 membres qui jouent un rôle indispensable au bon fonctionnement des établissements du réseau, dont près de 3 800 dans les Laurentides, avec plus de 88 % de femmes. Nos gens offrent une multitude de services en matière de diagnostic, de réadaptation, de nutrition, d’intervention psychosociale et de soutien clinique et de prévention, autant de services qui s’adressent à l’ensemble de la population.

À propos de la FIQ-SPSL

Le FIQ – Syndicat des Professionnelles en soins des Laurentides représente plus de 4300 professionnelles en soins et est affilié à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, qui compte près de 76 000 membres infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant aux quatre coins du Québec. Organisation féministe, composée à près de 90 % de femmes, la FIQ est vouée à la défense de ses membres, mais également à celle des patient-e-s et du réseau public de santé.