Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais

Le Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (SPSO) dénonce le danger des soins offerts en médecine-chirurgie à l’Hôpital de Gatineau

Le Syndicat des professionnelles en soins de l’Outaouais (SPSO) dénonce le danger des soins offerts en médecine-chirurgie à l’Hôpital de Gatineau

Le SPSO a pris connaissance, dans les dernières heures, de la situation de manque de main-d’œuvre criant au 7e Nord de l’Hôpital de Gatineau pour la prochaine fin de semaine. Force est de constater que la situation est extrêmement préoccupante. Toutes les unités de soins sont à pleine capacité, l’urgence est actuellement à 164% d’occupation, et l’Hôpital est pourtant loin d’avoir la main-d’œuvre nécessaire pour rendre des services de qualité à la population. Le SPSO a pu constater que, pour la prochaine période, en mars 2021, il y a environ 50% de la main-d’œuvre pour les quarts de nuit et de jour et bien moins de 50% pour le quart de soir. La sécurité des patients et les permis de pratique des professionnelles en soins sont actuellement en danger.

Le SPSO se questionne pourquoi tous les lits sont ouverts et pourquoi l’employeur n’a pas mis en place des solutions qui sont à sa disposition et qui sont prévues par la convention collective, comme la fermeture temporaire de lits pour partager la main-d’œuvre entre les étages souffrants. Le CISSS de l’Outaouais a des obligations envers la population en vertu de la Loi sur les services de santé et les services sociaux et il est très apparent en ce moment que ces obligations ne sont pas remplies. En refusant d’intervenir, le CISSSO prend une décision consciente de mettre les patients à risque. Il est irresponsable et illégal à ce stade de fournir des soins à la population en maintenant le niveau de lits, puisque la qualité des soins qui peuvent être donnés n’est pas acceptable (et ce malgré tout le dévouement des professionnelles en soins).

Le Syndicat demande que l’employeur prenne des actions sérieuses dès maintenant. Il demande également à l’employeur de se rappeler qu’il n’a pas le droit d’utiliser le temps supplémentaire obligatoire comme un mode de gestion. Le manque de main-d’œuvre au 7e Nord est d’ores et déjà connu, et le CISSSO se montre irresponsable en laissant tous les lits ouverts.


Crédit photo : RADIO-CANADA