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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Négociations 2015 – Selon la FIQ, les compressions budgétaires en Mauricie et au Centre-du-Québec mettront en péril la qualité et la sécurité des soins

Trois-Rivières, le mardi 21 juillet 2015 – Des professionnelles en soins de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, ont manifesté aujourd’hui à Trois-Rivières afin de dénoncer les compressions de 34 M$ au CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec et sensibiliser la population aux problèmes vécus dans le réseau de la santé du Québec. Selon la FIQ, les nombreuses compressions budgétaires annoncées par le gouvernement auront un impact désastreux sur le service à la population et nuiront à la sécurité et à la qualité des soins.

« Des événements récents, comme ceux survenus au CHLSD Cooke, sont troublants. Les compressions budgétaires ne feront qu’accentuer la problématique du manque de personnel. Les professionnelles en soins de la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec doivent déjà faire face à une surcharge de travail. Nous faisons des miracles avec le minimum, et là, on nous en imposera encore davantage. En coupant ainsi dans les ressources, la charge de travail augmentera, et ce, au détriment des services à la population. C’est très inquiétant! » a affirmé la porte-parole de la FIQ pour la Mauricie et le Centre-du-Québec, Nathalie Perron. Elle fera part de leurs inquiétudes au président-directeur général du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, M. Martin Beaumont, lors d’une rencontre prévue cet après-midi. 

Un gouvernement nuisible au réseau de la santé

La présidente de la FIQ, Régine Laurent, est venue soutenir les professionnelles en soins de la région et s’est exprimée ainsi : « Il est utopique de penser que le gouvernement puisse ainsi couper dans les différents établissements de santé de la province sans qu’il y ait des répercussions néfastes sur le service à la population. La gestion libérale du réseau de la santé compromet la qualité et la sécurité des soins et a pour conséquence directe d’augmenter significativement la surcharge de travail des infirmières, des infirmières auxiliaires et des inhalothérapeutes. Le gouvernement fait augmenter la pression dans le réseau de la santé et crée des tensions nuisibles ». Elle était accompagnée du trésorier de la FIQ, Roberto Bomba, et de la 3e vice-présidente de la FIQ, Claude Boucher.

« À la FIQ, nous avons proposé plusieurs solutions au gouvernement pour résoudre les problèmes du réseau de la santé en Mauricie et au Centre-du-Québec, notamment l’instauration de ratios professionnelles en soins/patients et la diminution de la précarité d’emploi pour les infirmières auxiliaires, les infirmières et les inhalothérapeutes. Il faut permettre aux professionnelles en soins d’exercer l’entièreté de leur champ de pratique afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients et améliorer l’accessibilité aux soins alors que le gouvernement nous suggère plutôt des mesures de récupération qui appauvriront les professionnelles en soins et augmenteront la surcharge de travail. Et cela, sans compter les coupes de postes résultant des compressions libérales. Si le gouvernement poursuit sur sa lancée, il augmentera la pénurie d’infirmières et d’infirmières auxiliaires et mettra en péril le réseau de la santé », a déclaré Nathalie Perron.

« La population de la Mauricie et du Centre-du-Québec est d’avis, à juste titre, que les professionnelles en soins sont la solution aux problèmes d’accessibilité aux soins. Malheureusement, le gouvernement refuse de nous entendre et préfère enrichir les médecins et appauvrir les professionnelles en soins. Il est grand temps que le gouvernement fasse preuve d’ouverture afin de ne pas détruire notre système de santé public qui nous est si cher », a conclu Régine Laurent.

À propos de la FIQ

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ représente plus de 66 000 membres, soit la grande majorité des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires œuvrant dans les établissements publics québécois.