75 ans de la profession infirmière auxiliaire
Cet article a été publié dans la première édition du magazine La Résonance
C’est avec fierté que la FIQ souligne le 75e anniversaire de la profession infirmière auxiliaire. Les infirmières auxiliaires œuvrent dans de multiples milieux et peuvent prodiguer une grande variété de soins, allant, notamment, d’une contribution à l’évaluation de l’état de santé, à l’administration de certains médicaments et vaccins et à la dispensation des soins reliés aux plaies.
Le 4 septembre 1950, s’inspirant du modèle des practical nurses aux États-Unis, Charlotte Tassé ouvre une première école de « gardes-malades auxiliaires » à l’Institut Albert-Prévost de Montréal. La formation était alors axée sur la vocation; la devise de l’institut était même « s’oublier pour soulager ». La création du titre réservé infirmières auxiliaires par le Code des professions du Québec, en 1973, marque un tournant pour la professionnalisation de ce rôle et de cette expertise.

Malgré cette avancée, les défis de reconnaissance demeurent. En 1997, le gouvernement envisage même de supprimer complètement la profession, mais il recule à la suite d’une importante mobilisation des infirmières auxiliaires et de la population.
C’est en 2003, avec l’adoption de la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé (projet de loi n° 90), que la place des infirmières auxiliaires est davantage reconnue et valorisée dans les équipes de soins interdisciplinaires. Des activités professionnelles leur sont alors réservées.
Lorsque les déléguées de la FIQ élisent Julie Bouchard en juin 2021, elle est la première présidente de profession infirmière auxiliaire. Cette élection témoigne de la place de plus en plus importante des voix infirmières auxiliaires dans le réseau de la santé, mais aussi de leur leadership et de leur expertise essentielle à la défense des conditions de travail et d’exercice des professionnelles en soins.
En 75 ans, la profession infirmière auxiliaire a grandement évolué. Malgré tout le chemin parcouru, il en reste encore beaucoup pour faire connaître leur contribution, leur permettre d’exercer pleinement leur champ de pratique et favoriser leur intégration dans tous les milieux de soins.