Santé et sécurité du travail : un régime discriminatoire pour les professionnelles en soins entre en vigueur

23 octobre 2025

Le gouvernement caquiste est allé de l’avant cette semaine avec l’adoption du projet de loi 101, contesté depuis le printemps dernier par la FIQ et d’autres syndicats en raison de ses impacts sur la santé des travailleuses.  

Les secteurs de la santé et de l’éducation sont donc désormais soumis à un régime de prévention diminué, ce qui est une forme de discrimination pour deux groupes à forte prédominance féminine : les enseignantes et les professionnelles en soins.  

Pour les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques, cela veut dire que les mécanismes de prévention resteront minimaux, alors qu’elles occupent des métiers parmi les plus à risques aux plans de la santé et de la sécurité.  

Leur charge de travail trop élevée et l’exposition à de nombreux risques psychosociaux comme le stress, la violence et le manque de reconnaissance, par exemple, a des effets négatifs sur leur santé et la nouvelle loi ne permettra pas une prise en charge adéquate de ces problèmes, comme c’est pourtant le cas pour les autres travailleuses du Québec.  La loi ne prévoit pas non plus de fin pour cette exception discriminatoire.  

Au cours des dernières semaines, l’étude détaillée du projet de loi a toutefois permis d’inclure un amendement prévoyant qu’une analyse différenciée selon le sexe (ADS +) soit effectuée lors du dépôt du rapport final, qui sera déposé en 2029, ce qui permettrait de mieux prendre en considération les effets sur les femmes.  

 

Vous vivez des problèmes liés à la santé et la sécurité du travail? Contactez votre équipe locale, vos représentantes syndicales peuvent vous appuyer.