Syndicat nordique des infirmières et infirmiers de la Baie d'Hudson (FIQ)

Sit-in des infirmières de la Baie-d’Hudson – Le SNIIBH dénonce la voie de la judiciarisation prise par l’employeur pour répondre au cri d’alarme des infirmières

Sit-in des infirmières de la Baie-d’Hudson – Le SNIIBH dénonce la voie de la judiciarisation prise par l’employeur pour répondre au cri d’alarme des infirmières

Le Syndicat nordique des infirmières et infirmiers de la Baie d’Hudson (SNIIBH) dénonce vivement la voie de la judiciarisation prise par l’employeur pour répondre au cri d’alarme des infirmières lancé hier soir. Pour Cyril Gabreau, président du SNIIBH, cela démontre que la direction n’a pas saisi l’ampleur de l’état de la situation.

« Les infirmières n’en peuvent plus de leurs conditions de travail et de faire les frais de la grave pénurie de personnel qui sévit depuis trop longtemps. Hier soir, les infirmières de sept villages de la côte de la Baie-d’Hudson voulaient lancer un message sans équivoque en réclamant des engagements des gestionnaires pour que les choses changent. Elles sont épuisées, surchargées et démotivées. Elles considèrent, avec raison, que ce n’est plus possible pour elles d’offrir des soins de qualité et sécuritaires. La réponse de l’employeur? Allez régler ça au Tribunal administratif du travail (TAT) pour les forcer à rentrer au travail. Que c’est désolant et révoltant. »

Cyril Gabreau, président du SNIIBH

Les professionnelles en soins œuvrant au Nord n’en sont pas à leur première prise de parole. Elles ont tenté de se faire entendre de différentes manières, en vain.

« De nombreuses pistes de solution ont été proposées à l’employeur et malheureusement, elles ne sont pas prises en considération. C’est le statu quo, tout le temps! Mais ce n’est pas possible de laisser les choses aller de cette façon. On ne demande pas une révolution! On demande que l’employeur soit à l’écoute des professionnelles en soins qui veulent offrir des soins de santé à la communauté. Nous avons des pistes de solution. L’heure est grave et si nous voulons attirer et retenir des professionnelles en soins, il n’est plus acceptable de leur demander de faire 32 heures de suite, ni d’avoir au minimum 8 heures de repos par période de garde de 24 heures par exemple. »

Cyril Gabreau, président du SNIIBH

À la suite des événements des dernières heures, les membres ont tenu une rencontre avec leurs représentantes syndicales. Une rencontre aura lieu ce lundi après-midi avec la PDG de l’établissement et les attentes des infirmières sont grandes. Elles espèrent que des propositions concrètes seront mises sur la table. C’est à la suite de cette rencontre qu’elles décideront des prochaines étapes.