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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Selon la FIIQ : un rapport incomplet et partial.

Montréal, le 29 juillet 2005  –   Le survol du rapport émis par le Comité de travail sur la pérennité du système de santé et de services sociaux du Québec inquiète grandement la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ). « Il s’agit d’un rapport incomplet. Plusieurs données et renseignements rapportés sont fort discutables et n’ont aucunement fait l’objet d’une analyse juste et impartiale », de déclarer Lina Bonamie, présidente de la FIIQ.

Pour la Fédération, plusieurs données sont absentes du rapport et celles qui sont présentes auraient dues être nuancées. « On nous répète que les dépenses publiques du gouvernement du Québec sont plus élevées qu’ailleurs au Canada, mais on ne fait aucune évaluation de ce que la population a comme ressources et services en retour », de dire madame Bonamie. La Fédération partage aussi l’avis de plusieurs sur le ton alarmiste que prend ce rapport, plus particulièrement en ce qui a trait au vieillissement de la population. « Les données présentées, qui vont jusqu’en 2050, nous laissent perplexes   », de poursuivre madame Bonamie. « On tente de dresser un portrait catastrophique de la situation à partir de données qui pourraient très bien changer dans le temps. »

La Fédération n’est pas surprise des affirmations du Comité quant à l’apport du privé, devenu un incontournable dans le système de santé québécois et dans les soins de longue durée pour le gouvernement Charest. Des affirmations qui portent à réflexion lorsque des membres de ce comité ont un penchant pour le privé. Pensons à Michel Clair, président du conseil d’administration d’Accès Services Santé (et pdg du Groupe Santé Sedna inc.), dont l’entreprise fournit à la clientèle à domicile, aux établissements de santé, aux CLSC et aux organismes publics des services de soins infirmiers et d’assistance, de même qu’à Vincent Simonetta, président de l’Association des établissements privés conventionnés et directeur général entre autres de Vigi-Santé Ltée, et à Gilles Taillon, président du Conseil du patronat du Québec, qui représente notamment l’Association des résidences et CHSLD privés du Québec. « Le Comité semble avoir mené ses travaux avec l’objectif de privatiser », de dire madame Bonamie. « On veut nous vendre le privé, mais on ne nous dit pas combien il en coûtera aux contribuables. »

Pour la Fédération, la vision tronquée de l’avenir des soins de santé mise en lumière dans ce rapport et le manque de profondeur dans l’analyse des données ne peuvent alimenter un débat public. « Ce rapport de 150 pages est inutile pour lancer un véritable débat public sur la question », de conclure madame Bonamie. La Fédération continue de croire que seul un système de santé public, universel et financé par l’ensemble des contribuables du Québec peut le mieux répondre aux besoins de santé des Québécoises et des Québécois.

À ce jour, la Fédération des infirmières et infirmiers du Québec représente 57 400 professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires au Québec.