fbpx

FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Rémunération des employés du secteur public : l’impact du gel des salaires continue à se faire sentir

Montréal, le 29 novembre 2007  —  Le gouvernement doit prendre acte des conclusions du rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) qui démontrent clairement que l’impact du gel des salaires des employés de l’État pendant deux ans continue à se faire sentir. « Ce n’est pas en maintenant la situation actuelle que nous réussirons à attirer du personnel de qualité et en quantité suffisante pour faire face aux nombreux défis qui pointent à l’horizon », affirment les présidentes et les présidents des cinq organisations syndicales représentant plus de 300 000 employées et employés du secteur public et regroupées au sein du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).

Les porte-parole syndicaux Réjean Parent (CSQ), Lina Bonamie (FIQ), Michel Sawyer (SFPQ), Dominique Verreault (APTS) et Gilles Dussault (SPGQ) ont commenté les résultats de l’étude de l’ISQ de 2007 sur l’état et l’évolution comparés de la rémunération des salariés du secteur public.

Un retard qui persiste

L’enquête de l’Institut de la statistique du Québec de 2007 fait état d’un retard persistant des salaires des employés des secteurs public et parapublic par rapport à ceux des autres salariés québécois. Sur le plan salarial, le retard s’élève à 9,4 % alors que sur le plan de la rémunération globale, qui tient compte des avantages sociaux et des heures de travail, le retard est de 5,7 %.

Toutes les catégories d’emplois couvertes par l’enquête, sauf les employés de service pour qui la parité est observée, accusent un retard salarial par rapport aux autres salariés québécois, soit 10,6 % chez les professionnels, 10,3 % chez les techniciens, 10,5 % pour les employés de bureau et 28,8 % pour les ouvriers.

Selon le rapport, beaucoup d’emplois accusent un retard salarial. « Pour 63 % des emplois et la moitié de l’effectif, l’administration québécoise affiche un retard salarial par rapport aux autres salariés québécois. L’administration québécoise accuse un retard salarial vis-à-vis du secteur privé pour la moitié des emplois représentant 41 % de l’effectif apparié », observent les dirigeants syndicaux du SISP.

Pas de comparaison possible avec l’année dernière

« Nous déplorons qu’un grand nombre de changements méthodologiques nous empêchent, cette année, de comparer l’évolution des écarts d’une année à l’autre et cela arrive à un bien mauvais moment », mentionnent les représentants syndicaux. En effet, ces changements au demeurant valables empêchent d’évaluer l’impact des correctifs d’équité salariale versés le printemps dernier aux employées et employés des secteurs public et parapublic. En outre, ils rendent impraticable la mesure de l’évolution des écarts salariaux d’une année à l’autre. Rappelons que le rapport de l’ISQ pour 2006 faisait état d’un retard salarial de 15,2 % sur le plan salarial et de 12 % au chapitre de la rémunération globale.

Le renouvellement des effectifs, un défi collectif

Les cinq organisations syndicales sont extrêmement préoccupées par la qualité des services publics et les résultats d’aujourd’hui n’augurent rien de bon à ce niveau. « En effet, faut-il rappeler qu’au cours des prochaines années, nous aurons un défi collectif de renouvellement des effectifs? Que ce soit en santé et services sociaux, dans les commissions scolaires, dans les cégeps, dans les organismes gouvernementaux et la fonction publique, nous devons nous préparer à accueillir un grand nombre d’employés dans le but de pouvoir répondre aux besoins de la population et d’offrir des services publics de qualité et en quantité suffisante et il est évident que les conditions actuelles rendent difficile le recrutement dans plusieurs secteurs d’activité », de conclure les représentants syndicaux du SISP.

Profil du SISP

Le SISP regroupe 300 000 membres, issus de cinq organisations syndicales (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), dont près de 245 000 proviennent des secteurs public, parapublic et péripublic. Le SFPQ représente 43 000 membres, dont 40 000 sont issus de la fonction publique québécoise. La FIQ regroupe 57 000 membres du secteur de la santé. La CSQ représente près de 155 000 membres, dont près de 100 000 œuvrent au sein des secteurs de l’éducation et de la santé. Quant au SPGQ, il regroupe plus de 19 000 personnes de la fonction publique, des sociétés d’État, des réseaux de l’éducation et de la santé du Québec. Pour sa part, l’APTS représente 26 000 travailleuses et travailleurs occupant des postes professionnels ou techniques au sein du réseau public de la santé et des services sociaux.