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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le SISP dénonce la mauvaise foi de la FCEI

Montréal, le 22 août 2012 – Suite à la publication du rapport Les régimes de pension du secteur public : un train qui déraille? plus tôt aujourd’hui par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) souhaite remettre les pendules à l’heure.

En publiant ce brûlot qui mélange à gré les divers régimes du secteur public, la FCEI tente encore une fois d’alimenter la hargne de la population à l’endroit des travailleuses et des travailleurs de l’État. « La FCEI est un lobby de droite. La voilà qui brandit à nouveau le spectre de hausses d’impôt et de diminution des services publics pour faire croire à la population que les régimes à prestations déterminées risquent d’amener l’État à la faillite. Or, c’est loin d’être le cas. » Déclare la porte-parole du SISP, Carolle Dubé.

Le RREGOP est solidement sur ses rails
Le régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP), qui vise près de 95 % des employés de l’État québécois, n’est pas en difficulté financière. La capitalisation de la caisse des employés, dont la gestion est confiée à la Caisse de dépôt et placement du Québec, était à tout près de 100 % au 31 décembre 2011. Quant à celle du gouvernement, elle était capitalisée à environ 56 % en février dernier, pour une capitalisation globale de 80%, ce pourcentage correspond aux seuils généralement jugés acceptables. La santé financière à très long terme du RREGOP est donc assurée de manière plus que satisfaisante et ne risque pas de mener l’État québécois à la faillite.

Une retraite qui est loin d’être gratuite
Par ailleurs, la dernière négociation dans les secteurs public et parapublic, terminée en juillet 2010, a permis d’assurer à long terme le financement du RREGOP. En 2013, le taux de cotisation aura subi une augmentation de 12 %. Cette année, il en coûtera plus de 2 500 $ de cotisations à un employé dont le salaire s’élève à 45 000 $ . « En outre, il ne faudrait pas oublier que les travailleuses et travailleurs de l’État paient eux aussi des impôts. En plus de leurs propres cotisations, ils assument, à même leurs impôts, environ 13 % de la contribution gouvernementale à leur régime de retraite. C’est comme s’ils payaient deux fois! » Ajoute madame Dubé.

La mauvaise foi de la FCEI
Prétendre que la dette reliée au RREGOP est hors de contrôle est complètement faux. Lorsqu’on parle de régime de retraite, ce n’est pas de dette dont il est question, mais plutôt d’un passif, c’est-à-dire le montant représentant les engagements du gouvernement envers l’ensemble de ses salariés et retraités. « Prendre le total des montants que le gouvernement aura à verser au cours des 50 prochaines années – voir plus – , et faire croire à la population que cette somme est payable immédiatement est irresponsable et démagogique. C’est comme prétendre que vous devrez payer la totalité de votre hypothèque pendant la durée du prêt sans tenir compte de la durée de l’amortissement. » Ajoute la porte-parole du SISP.

La FCEI et le SISP s’entendent tout de même sur un point
Dans son communiqué, la FCEI encourageait les gouvernements à ramener les salaires des fonctionnaires au niveau de ceux du secteur privé. Le SISP abonde dans le même sens. Rappelons que l’an dernier, le salaire versé pour un même emploi dans le secteur public était inférieur de 11,3 %, en moyenne par rapport à celui offert au privé, ainsi que le dévoilait l’étude annuelle sur la rémunération des salariés de l’État de l’Institut de la statistique du Québec en 2011. « Même lorsqu’on ajoute les avantages sociaux, dont la retraite si souvent décriée par la FCEI, les employés des secteurs publics et parapublics parviennent à peine à atteindre la parité avec ceux du secteur privé. À l’instar de la FCEI, nous souhaitons également que les salaires du public atteignent ceux octroyés au privé. », Conclut madame Dubé