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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Cliniques d’infirmières: Gaétan Barrette doit cesser de dire n’importe quoi

« Dans l’art de dire n’importe quoi, le ministre de la Santé a atteint, hier, un sommet. À court d’arguments pour justifier son refus d’offrir de meilleurs soins de première ligne par l’entremise des infirmières et des infirmières praticiennes spécialisées (IPS), monsieur Barrette a opté pour le salissage et les attaques de bas étage. Le naturel du ministre est bien vite revenu au galop », a affirmé la 1re vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, Line Larocque, en réaction aux propos du ministre de la Santé sur la FIQ et la Clinique SABSA.

Gaétan Barrette a accusé, hier, la FIQ de vouloir créer un « réseau parallèle d’infirmières » et de « fragiliser le réseau de la santé » par des « manœuvres syndicales ». Il a également accusé la FIQ de vouloir démanteler le réseau des CLSC. Le ministre a proféré ses accusations pour expliquer son refus de financer la Clinique SABSA de Québec et son refus de faire une plus grande place aux professionnelles en soins dans la dispensation des soins de première ligne.

« On nage en plein délire. C’est Gaétan Barrette qui crée un réseau parallèle, un réseau privé qui ne sert qu’à enrichir ses amis médecins-entrepreneurs et c’est lui qui saigne les CLSC en enlevant les ressources des CLSC au bénéfice des GMF. Le ministre de la Santé veut salir la FIQ parce qu’il n’accepte pas que les propositions que nous avons faites soient plus efficaces, coûtent moins cher et soient plus accessibles pour les patients. Il ne les accepte pas parce qu’elles ne concordent pas avec sa vision médicalo-centriste des soins de première ligne », a poursuivi Line Larocque.

« Les inepties de monsieur Barrette ne tiennent pas la route. Il affirme que les 1 500 patients de la Clinique SABSA n’ont qu’à marcher et se rendre au CLSC. Or, il ne dit pas que les services du CLSC ne sont en rien comparables avec ceux de SABSA et qu’il n’y a pas d’infirmières et d’IPS qui offrent ce type de soins de première ligne dans le CLSC. Le ministre dit vouloir accroître « le rôle joué par les infirmières » dans les CLSC, mais il réduit plutôt leur nombre. Le ministre s’empêtre dans ses contradictions », a affirmé la 1re vice-présidente de la FIQ.

« Nous interpellons maintenant les députés libéraux pour qu’ils fassent pression sur leur gouvernement et permettent au ministre de retrouver son calme. Comment peuvent-ils justifier que l’inaction du ministre de la Santé qui prive leurs électeurs de meilleurs soins? L’expérience SABSA visait à démontrer qu’il y a d’autres façons de faire plus efficaces pour augmenter l’accessibilité aux soins. La recherche menée par les universités de Montréal et Laval le démontre hors de tout doute. La position du ministre de la Santé est injustifiable », a conclu Line Larocque.