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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Les professionnelles en soins lancent un message au gouvernement : il devra offrir beaucoup plus s’il veut conclure une entente de principe avec elles

Les professionnelles en soins lancent un message au gouvernement : il devra offrir beaucoup plus s’il veut conclure une entente de principe avec elles

Réunies en conseil fédéral extraordinaire pour faire le point sur la négociation, des centaines de délégué-e-s de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ de la province sont descendues dans la rue pour lancer un message sans équivoque au gouvernement du Québec. « Si le gouvernement du Québec veut une entente de principe avec nous, il devra revoir largement à la hausse ses offres aux professionnelles en soins. Au cours des dernières semaines, nous avons consulté nos membres sur les offres du gouvernement et le résultat est sans ambiguïté, il devra largement bonifier ses offres pour mieux répondre aux besoins des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. Les offres salariales et la modification des critères de retraite sont au nombre des éléments qui indignent profondément et en très forte majorité les professionnelles en soins », de déclarer Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

Un discours dissonant

Pour la FIQ, le discours dissonant du gouvernement caquiste est de plus en plus difficile à supporter pour les professionnelles en soins qu’elle représente. En effet, après plusieurs mois à la table de négociation où les travaux avançaient à pas de tortue, le gouvernement commence à peine à se mettre en mode accéléré. « Comment le gouvernement peut-il encore déclarer vouloir rapidement et sérieusement améliorer leurs conditions de travail et leur salaire avec des offres qui répondent très peu à ce qu’elles demandent? » de questionner madame Bouchard.  

Ironiquement, il y a quelques jours, le premier ministre François Legault déclarait lors de son bilan de fin de session que la négociation était particulièrement difficile avec la FIQ. « Pourtant, à la table, nous sommes bien loin du climat tendu que l’on peut voir dans les derniers retranchements en fin de négociation. On discute, mais évidemment, plusieurs propositions mises sur la table par le gouvernement sont inacceptables pour nos membres. Il devra aussi comprendre que la FIQ, c’est la voix de ses 80 000 professionnelles en soins, qui sont aussi, les employées de son gouvernement. Sans dévoiler tous les résultats de notre consultation, on peut dire qu’elles ne retrouvent pas dans les offres du gouvernement, une réponse adéquate à leurs demandes visant à diminuer la charge de travail, avoir accès à une meilleure conciliation vie personnelle-travail et à obtenir une réelle bonification de leur salaire. 90% de celles qui ont répondu sont insatisfaites des offres salariales. C’est un résultat qui ne laisse pas place à l’interprétation », de poursuivre Jérôme Rousseau, vice-président à la FIQ et coresponsable politique de la négociation.

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Un automne chaud?

Pour la FIQ, les prochaines semaines seront décisives et évidemment que devant l’absence d’un changement de cap important de la part du gouvernement, l’automne pourrait être chaud. « Nous avons déjà en main un plan d’action et de mobilisation voté par la délégation. Les actions prévues s’inscrivent dans une optique de crescendo, incluant des moyens de pression plus lourds qui pourraient se déployer si la situation l’exige. Tout est sur la table et la détermination des professionnelles en soins à se faire entendre est bien palpable dans tous les établissements de santé de la province. Et disons que l’augmentation de salaire importante que se sont voté les députés à l’Assemblée nationale a plutôt soufflée sur les braises de la mobilisation. Elles n’accepteront pas que cette négociation ne soit pas la hauteur de ce qu’elles méritent. Et cela, c’est non seulement pour retrouver une meilleure qualité de vie personnelle et au travail, mais également pour être en mesure d’offrir des soins de qualité et sécuritaires aux patient-e-s, ce qu’elles jugent ne plus être ne mesure de faire depuis très longtemps », de conclure Nathalie Levesque, vice-présidente et coresponsable de la négociation.