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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le droit au logement fragilisé par le gouvernement de la CAQ

Le droit au logement fragilisé par le gouvernement de la CAQ

Le 9 juin 2023, la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a présenté le projet de loi 31, qui vise à modifier différentes dispositions législatives en matière d’habitation. Ce projet de loi remet en question les mesures déjà limitées disponibles pour les locataires afin de contrer les hausses de loyer abusives.

Si le projet de loi 31 est adopté, les locataires ne pourront plus transférer leur bail à une autre personne avant la fin des 12 mois prévus. Par conséquent, ils ne pourront pas maintenir les conditions dont ils bénéficiaient et échapper aux augmentations de loyer qui peuvent dépasser les limites légales. L’abolition du principe de « cession de bail » favorisera donc les propriétaires et aggravera la crise du logement, alors que de nombreux ménages au Québec ont déjà du mal à se loger ou vivent dans des conditions précaires. Cette situation est particulièrement problématique pour les populations vulnérables, telles que les femmes monoparentales, les personnes âgées, les personnes racisées ou LGBTQ+, qui sont déjà confrontées à de la discrimination tout au long de leur recherche de logement.

Ainsi, la Coalition Avenir Québec (CAQ) s’attaque aux déterminants sociaux de la santé. Un logement insalubre ou trop coûteux peut avoir des conséquences sur la santé des individus ou sur la part du revenu disponible pour satisfaire adéquatement d’autres besoins essentiels.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ est préoccupée par cette problématique citoyenne qui contribue à creuser les inégalités en matière de santé. En tant qu’organisation syndicale, il est de notre devoir de défendre les droits des plus vulnérables, car la santé d’une personne ou d’une population repose sur un large éventail de facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux.