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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Rapport annuel du Protecteur du citoyen : la dégradation des soins est la conséquence de choix politiques

Rapport annuel du Protecteur du citoyen : la dégradation des soins est la conséquence de choix politiques

Le rapport annuel du Protecteur du citoyen, déposé le 21 septembre dernier, confirme ce que l’on sait déjà : les soins dans le réseau de santé public québécois continuent de se détériorer. Cette détérioration est notamment due à la surcharge de travail, combinée au manque de personnel disponible pour accomplir la tâche. Cependant, la pénurie de main-d’œuvre, qui frappe actuellement l’ensemble du Québec, ne peut à elle seule expliquer cette situation. Le manque de personnel que connaît actuellement le réseau de la santé s’explique principalement par plusieurs décennies de choix politiques qui ont conduit à un exode du personnel et à une perte d’expertise.

Les mauvaises conditions de travail, causées par les réformes successives et les compressions budgétaires, poussent les professionnelles en soins à quitter le réseau public pour trouver des emplois plus décents. Celles qui demeurent se voient alors contraintes de prioriser les interventions les plus urgentes et décisives, ce qui accroît encore davantage le désintérêt pour les emplois dans le réseau public.

Dans son rapport, le Protecteur du citoyen fait également état de nombreux cas en CHSLD où l’utilisation accrue de la main-d’œuvre indépendante nuit à la coordination des soins et contribue à une déshumanisation de ceux-ci. Le rapport démontre notamment que les travailleuses d’agences, qui ne connaissent pas assez bien les usager-ère-s dont elles ont la charge, ont plus de difficulté à offrir des soins personnalisés. On y relève des plans de traitement mal compris, non respectés, voire parfois ignorés.

Pour la FIQ, ce rapport confirme plusieurs constats dénoncés depuis de nombreuses années. Dans un contexte où le ministère de la Santé et des Services sociaux prévoit un manque de près de 12 000 infirmières dans le réseau d’ici quatre ans, il est plus que nécessaire d’améliorer les conditions de travail pour rendre les postes plus attractifs. De plus, il est impératif de mettre en place rapidement des ratios sécuritaires professionnelles en soins/patient-e-s pour garantir des soins de qualité à la population. Le gouvernement doit ouvrir les yeux avant que le réseau n’atteigne un point de non-retour!

Vous pouvez télécharger le rapport complet du Protecteur du citoyen au format PDF