Assemblée générale annuelle de l’OIIQ | Un signal clair que le réseau a besoin des ratios sécuritaires
24 novembre 2025Lors de l’assemblée générale annuelle de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), le 24 novembre, des membres ont déposé une recommandation demandant l’appui de l’Ordre à toute démarche législative visant l’implantation de ratios sécuritaires. Cette recommandation a été appuyée par 92% des déléguées, une preuve que les ratios sécuritaires font consensus pour assurer la qualité et la sécurité des soins donnés aux patient-e-s.
La recommandation adoptée s’appuie notamment sur des données probantes démontrant qu’au-delà des enjeux de relations de travail, les ratios mènent à :
- une diminution de la mortalité;
- une meilleure prévention des infections;
- une diminution des durées de séjour;
- une diminution des réadmissions;
- une augmentation de la satisfaction des patients.
L’OIIQ faisait partie des 12 organisations ayant signé le Plaidoyer pour des ratios en soins de santé, en 2022, ce qu’a rappelé le président de l’Ordre, Luc Mathieu. Le CA de l’OIIQ doit maintenant déterminer la suite à donner à cette recommandation.
Le vice-président de la FIQ, Jérôme Rousseau, a aussi profité de l’occasion pour rappeler l’importance de valoriser la prise de parole des infirmières sur la surcharge de travail, qui mine la qualité et la sécurité des soins.
En adoptant à très forte majorité la recommandation sur les ratios, les 600 déléguées envoient donc un signal clair : les ratios sécuritaires ne sont ni une doléance déconnectée de la réalité ni une revendication strictement syndicale : ils s’imposent pour garantir des soins plus humains et sécuritaires pour les Québecois-e-s.
Ce positionnement s’ajoute à une prise de parole récente de l’OIIQ selon laquelle « les Québécois n’en ont pas assez pour leur argent en matière de soins infirmiers » et dans laquelle le président de l’ordre réclamait une « refonte majeure de la collaboration entre professionnels ».
Le FIQ poursuit ses efforts pour que le gouvernement du Québec cesse de faire la sourde oreille et adopte enfin une loi en ce sens, pour le bien des professionnelles en soins et la sécurité de toutes et tous.