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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Réalisé du 5 au 23 juin 2023 auprès de 9663 professionnelles en soins membres de la FIQ

Quels sont les soins non faits?

Seulement 53 % des professionnelles en soins disent être capables d’évaluer (ou de contribuer à évaluer) leurs patients correctement, à l’intérieur de la charge de travail qui leur est imposée. Une évaluation complétée trop rapidement ou omise par manque de temps rend difficile la réponse aux besoins des patient-e-s car toutes les interventions de l’équipe de soins dépendent de cette évaluation

À peine 33 % des répondantes ont été capables de préparer le départ de l’établissement avec, par exemple, le patient et ses proches. Cela peut mener des patient-e-s à être réhospitalisé-e-s car ils sont mal préparés à prendre soin de leur plaie suite à une chirurgie, par exemple.

Seulement 43 % des professionnelles en soins disent être capables d‘administrer les médicaments à prendre au besoin rapidement après la demande de l’usager. Cela implique, par exemple, des délais avant que la douleur des patient-e-s ne puisse être soulagée.

« Les soins non faits, ça veut dire de l’enseignement qui n’est pas fait à une nouvelle mère qui vient d’accoucher. Ça veut dire ne pas avoir le temps de parler à la famille d’un patient qui vient d’apprendre qu’il a le cancer. Ça veut dire ne pas être capable de faire de la prévention auprès du patient qui va recevoir des soins à domicile. Toutes ces omissions, causées par une charge de travail démesurée, ont un réel coût humain et financier. Ce sont des patients plus malades, plus longtemps, et plus de professionnelles en soins démoralisées parce qu’elles ne sont pas capables d’agir comme elles le devraient »

Julie Bouchard

Présidente de la FIQ

%

83 % des professionnelles en soins affirment que tous les soins requis ne peuvent être donnés aux patient-e-s en raison de la charge de travail 

Soins réalisés selon les standards professionnels

Non remplacement du personnel absent

Pour 66 % des participantes, durant leur quart de travail, il y avait du personnel absent sur leur unité et celui-ci n’avait pas été remplacé dans une proportion
de 67 %.

Ces résultats sont très préoccupants, tant pour le bien-être des patient-e-s que pour celui des professionnelles en soins. Les ratios sécuritaires professionnelles en soins/patient-e-s seraient une mesure porteuse pour favoriser notamment le remplacement des absences.

Temps de repas et de pauses

Seulement la moitié des membres affirme avoir pris leurs pauses et leur temps de repas lors du dernier quart de travail.

Il s’agit d’un indicateur important de charge de travail excessive.

22 % des participantes ayant répondu n’avoir pris « ni mes pauses, ni mon temps de repas » ont dit que la qualité des soins était « très mauvaise » dans leur milieu de soins pendant leur quart de travail.

Intention de quitter la profession

Plus de deux participantes sur cinq (42 %*) disent vouloir quitter la profession :

  • 10 % à court terme
  • 32 % à plus long terme

Temps supplémentaire

Main-d’œuvre indépendante

Méthodologie

Le sondage a été mené par la firme SOM auprès de 9 663 répondantes, entre le 5 et le 23 juin 2023. Il s’agit d’une présentation d’un instant, du dernier quart de travail complété par les répondantes. La répartition entre infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques reflète le membership de la FIQ. La marge d’erreur est de 0,9 %, avec un taux de confiance de 95 %.