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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Mot d’Isabelle Groulx, vice-présidente de la FIQ et responsable politique du secteur Santé et Sécurité du travail 

Les professionnelles en soins sont les mieux placées pour identifier les risques et les dangers auxquels elles sont exposées au travail. Par contre, trop souvent, plusieurs problèmes vécus sur le terrain ne sont pas perçus comme comportant des risques à la santé et à la sécurité du travail. Pensons, par exemple, aux longues heures de travail, au travail en sous-effectif ou aux enjeux de violence au travail. Ces problématiques font souvent l’objet d’une démarche syndicale – on amorce des travaux en organisation du travail, on dépose des griefs et on organise des mobilisations – mais on les aborde rarement dans une perspective de prévention des risques SST.  

Pour la Semaine SST 2023, nous souhaitons mettre en lumière la dimension SST des problèmes auxquels sont confrontées les professionnelles en soins sur le terrain. 

En 2023, la grande priorité de l’organisation est la négociation nationale. L’essentiel de nos revendications repose sur la résolution de ces grands problèmes vécus tous les jours dans les milieux de soins. Pour les professionnelles en soins, il est clair que le gouvernement et les employeurs doivent y remédier dès maintenant. À travers la négociation, les professionnelles en soins sont mobilisées et prêtes à lutter pour obtenir des gains.  

Nous voulons donc profiter de l’intérêt que portent les professionnelles en soins à ces problématiques pour les aborder sous l’angle SST. C’est pourquoi le thème de la Semaine SST 2023 s’inspire du thème de la négociation, soit « Y’a des limites! ». Du point de vue de la SST, pour agir en prévention, il importe de « Savoir mettre ses limites ». Mettre ses limites, c’est un processus collectif. C’est en étant unies que les professionnelles en soins peuvent participer à l’identification des risques SST et rechercher des solutions que l’employeur devrait déployer.  

Nous avons donc identifié différentes problématiques vécues quotidiennement – ou presque, soit les longues heures de travail, le travail en sous-effectif et la violence. L’objectif est d’informer et de sensibiliser les professionnelles en soins pour mieux prendre en charge ces risques et rechercher paritairement avec les employeurs des moyens pour les prévenir. Bien informées sur la nature SST de ces problèmes, les professionnelles en soins pourront dénoncer les situations.  

Nous espérons que le contenu de la Semaine SST 2023 permettra d’informer, de sensibiliser et d’outiller les professionnelles en soins pour une meilleure prise en charge SST des problèmes vécus sur le terrain. Mettons nos limites et dénonçons les situations mettant notre santé et notre sécurité à risque. 

Bonne Semaine SST 2023! 

À lire également

Quels sont les avantages à traiter les problèmes dans une
perspective de prévention SST?

Sur le terrain, les problèmes que vivent les professionnelles en soins relèvent souvent de la SST. Nous avons choisi de traiter plus particulièrement :  

  • Des longues heures de travail  
  • Du travail en sous-effectif 
  • De la violence au travail 

La Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) offre un cadre pour mener les travaux en prévention des risques.  

L’objectif de la loi est « l’élimination à la source même des dangers pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique et psychique des travailleurs ». En prévention, on ne peut donc pas se limiter à des mesures d’atténuation ou de compensation du risque. Dans la pratique, il faut suivre cette hiérarchie des moyens de préventions : 

La SST, ça ne concerne pas que les risques physiques! La protection de l’intégrité psychique fait également partie de la démarche de prévention. Ce sont souvent ces types de risques qu’on omet de considérer sous l’angle SST.  

La LSST précise les obligations générales de l’employeur. L’employeur a notamment l’obligation de :  

s’assurer que l’organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires et ne portent pas atteinte à la santé du travailleur;
(…)
utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur;
(…)
informer adéquatement le travailleur sur les risques reliés à son travail et lui assurer la formation, l’entraînement et la supervision appropriés afin de faire en sorte que le travailleur ait l’habileté et les connaissances requises pour accomplir de façon sécuritaire le travail qui lui est confié;
(…)
16° prendre les mesures pour assurer la protection du travailleur exposé sur les lieux de travail à une situation de violence physique ou psychologique, incluant la violence conjugale, familiale ou à caractère sexuel. (…) 

La LSST prévoit aussi que les travailleuses ont une obligation de « participer à l’identification et à l’élimination des risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles sur le lieu de travail ». En SST, la voix des professionnelles en soins doit donc être entendue!  

Traiter des problèmes dans le cadre d’une démarche de prévention en SST nous oblige à faire preuve de proactivité, de collaboration et de diligence. Autrement dit : on ne peut pas se traîner les pieds! 

Les longues heures de travail

Sans surprise, plusieurs risques à la SST sont associés à de longues heures de travail. D’ailleurs, le fait d’accumuler plusieurs heures en temps supplémentaire, même volontairement, comporte aussi son lot de risques.  

La fatigue

Les longues heures de travail entraînent une importante fatigue chez les professionnelles en soins. Cette fatigue est un risque à la santé et à la sécurité. En 2019, la FIQ a produit un document sur la prévention de la fatigue 

On comprend que les longues heures de travail, plus qu’un simple inconvénient, peuvent constituer un risque important à la SST!  

La fatigue affecte d’ailleurs négativement :  

  • Notre fonctionnement physique et mental 
  • Notre jugement et notre concentration, accentuant la prise de risques 
  • Notre motivation 
  • Notre temps de réaction 

Une fatigue importante se traduit par une augmentation des probabilités de subir un accident de travail. Prendre en charge la fatigue, c’est donc réduire l’ensemble des autres risques à la SST. 

Pour les professionnelles en soins, savoir reconnaître certains signes de la fatigue est essentiel pour mettre leurs limites. Les signes les plus évidents sont : 

  • Une efficacité et une performance diminuées 
  • Un relâchement de l’attention 
  • Une augmentation des erreurs d’omission 
  • Des bâillements et de l’endormissement  
  • Une sensation d’épuisement et l’irritabilité 
La conciliation vie personnelle-travail

La conciliation vie personnelle-travail constitue un autre enjeu SST majeur, accentué par les longues heures de travail. Il s’agit d’une dimension importante du climat de sécurité psychosociale dans l’organisation. Une incapacité pour les travailleuses de concilier ces deux sphères de vie peut se traduire en risque pour la santé. 

Une étude menée auprès de travailleuses de la santé durant la seconde vague de la COVID-19 révèle que près du quart des répondantes trouvaient difficile de concilier obligations personnelles et professionnelles. Par ailleurs, le risque de vivre de la détresse psychologique est plus élevé chez les travailleuses qui peinent à maintenir un équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Les impacts négatifs sur la santé d’une difficile conciliation vie personnelle-travail s’expliquent notamment par le fait que ces personnes feraient face à des exigences élevées dans ce double rôle et auraient un nombre d’heures de loisirs et de repos insuffisant. Ceci peut entraîner de la détresse psychologique, des symptômes dépressifs et du présentéisme 

Le travail en sous-effectif 

La surcharge de travail

La surcharge de travail est un autre élément pouvant comporter des risques à la SST. Selon l’INSPQ, la charge de travail réfère à la quantité de travail à accomplir, aux exigences intellectuelles requises et aux contraintes de temps à respecter. Il va de soi que la charge de travail augmente en présence d’une équipe de soins incomplète.  

Une pression constante vers l’intensification du travail se manifeste. Dans nos milieux de soins, le processus d’intensification est en partie causé par le manque de ressources investies par l’État dans les services publics. Cette pénurie de ressources entraîne l’intensification du travail et amène les employeurs à adopter des modes d’organisation du travail plus contraignants et exigeants pour les professionnelles en soins. 

L’objectif est de toujours faire plus avec moins. La méthode Lean en est un exemple. À travers l’intensification du travail, l’accroissement de la pression pour atteindre des objectifs irréalistes peut mener à un mal-être au travail et à la détresse chez les professionnelles en soins. La surcharge de travail a une influence sur la santé. Des liens sont d’ailleurs démontrés entre la surcharge de travail et les maladies mentales, musculosquelettiques et cardiovasculaires.  

En matière de charge de travail, il faut aussi considérer la notion de « complexité » du travail. Les professionnelles en soins, en plus d’avoir à travailler rapidement et en sous-effectif, doivent exercer simultanément des fonctions extrêmement complexes (préparer des médicaments, répondre à des demandes des usager-ère-s et de leurs familles, réviser et rédiger des notes, réaliser des examens et des évaluations, etc.). 

Les facteurs suivants peuvent accroître la surcharge de travail (intensité et complexité) dans les milieux de soins : 

  • Contrainte de rythme/objectifs : l’employeur exige que les professionnelles en soins prennent en charge un certain nombre d’usager-ère-s et complètent un certain nombre de soins dans un temps imparti, le tout sans allouer les ressources suffisantes pour accomplir sécuritairement l’ensemble des tâches. 
  • Lourdes responsabilités : la responsabilité de donner des soins est lourde à porter; les erreurs peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé des usager-ère-s. 
  • Instructions contradictoires : les directives des employeurs, le code de déontologie, les demandes des usager-ère-s et la collaboration avec les médecins sont autant d’éléments pouvant occasionner des demandes et des instructions contradictoires. Par exemple : on demande aux professionnelles en soins de prodiguer des soins de qualité sans leur allouer les ressources pour le faire; on leur demande de prioriser les soins à donner dans un contexte de surcharge alors qu’ailleurs, les employeurs infligent des mesures disciplinaires et administratives pour des soins non faits. Souvent, les professionnelles en soins se retrouvent prises entre l’arbre et l’écorce. 
Les conflits de valeurs

Le travail en sous-effectif peut aussi générer des conflits de valeurs chez les professionnelles en soins. Les conflits de valeurs peuvent être exacerbés non seulement par le travail en sous-effectif, mais aussi par les longues heures de travail. Ces conflits se déclenchent lorsque la volonté d’offrir des soins de qualité se heurte au manque de ressources disponibles pour offrir ces soins. La professionnelle en soins doit alors agir en contradiction avec ses valeurs. En 2017, la FIQ a produit un document sur la prévention de la détresse morale qui reprend plusieurs éléments de la notion de conflit de valeurs. 

Ces conflits constituent un risque à la santé psychologique. Pour les professionnelles en soins, dont l’identité professionnelle et l’expertise reposent sur la capacité à prodiguer des soins, les conflits de valeurs peuvent être particulièrement difficiles à vivre. Le conflit de valeurs est un risque avec lequel composent les professionnelles en soins depuis longtemps. Par exemple, le conflit de valeurs était l’un des facteurs accentuant la détresse psychologique des travailleuses de la santé durant la seconde vague de la COVID-19. 

Les professionnelles en soins exposées aux conflits de valeurs sur une longue période peuvent en venir à adopter des comportements néfastes pour elles-mêmes, leur santé et leur sécurité : 

  • L’hyperactivité pour compenser le manque de temps et de ressources : peut engendrer de l’épuisement 
  • Le cynisme pour se détacher émotionnellement du conflit de valeurs qui les affecte : peut engendrer de la détresse et des comportements négatifs au sein de l’équipe de soins 
Troubles musculosquelettiques (TMS)

Finalement, le travail en sous-effectif, à l’instar des longues heures de travail, peut contribuer à l’apparition de troubles musculosquelettiques. La charge de travail et le stress entraînent des réactions comportementales chez les professionnelles en soins pour faire face à ce stress. Ce sont ces réactions comportementales qui peuvent favoriser l’apparition de TMS : 

  • Le manque de temps oblige les professionnelles en soins à réaliser certaines tâches sans prendre les précautions nécessaires (par exemple, appliquer le PDSP), ce qui peut engendrer des risques de développer des TMS 
  • Les facteurs de risques psychosociaux peuvent amener les travailleuses à adopter un mode de vie plus sédentaire et moins sain, ce qui les rend plus vulnérables aux TMS 
  • La charge de travail contraint les professionnelles en soins à omettre leurs pauses, empêchant ainsi le repos et la récupération, ce qui entraîne le développement de TMS 
  • Le stress entraîne une contraction involontaire des muscles qui peut contribuer au développement de TMS 

Le travail en sous-effectif est une réalité pour un grand nombre de professionnelles en soins. Il s’agit d’un phénomène causé par la pénurie de bonnes conditions de travail qui génère la pénurie de professionnelles en soins. 

La violence au travail

Dans le milieu de la santé où évoluent les professionnelles en soins, la violence est souvent banalisée. Pour certaines, la violence fait même « partie du métier ». S’il est vrai que prodiguer des soins à des personnes vulnérables peut exposer les professionnelles en soins à des risques d’agressions, cela ne signifie pas que la violence doit être normalisée. Au contraire, la violence est un risque à la SST à part entière et, comme pour les autres risques, il est primordial de travailler à éliminer ou à réduire le risque à la source. D’ailleurs, le jugement clinique que peuvent porter les professionnelles en soins est fondamental pour bien identifier les risques de violence provenant des usager-ère-s. 

Quelques chiffres de la CNESST 

  • Au Québec, le nombre de lésions professionnelles associées à la violence est passé de 2 868 en 2018 à 3 605 en 2021. 
  • En 2021, au Québec, 21,1 % des lésions professionnelles acceptées, associées à la violence psychologique, étaient attribuables à des patientes ou à des résidentes. Ceux-celles-ci étaient aussi responsables de 57,5 % des lésions associées à la violence physique. 
  • 62,1 % des lésions professionnelles acceptées, associées à la violence physique, ont été causées dans le réseau de la santé et des services sociaux. 

Selon l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales (ASSTSAS), les conséquences possibles de l’incivilité sur la santé sont les suivantes : 

Effets/ réactions immédiates Effets à court terme Effets à long terme

Adoption de comportements
d’incivilité (pour rendre la pareille)

Augmentation du doute de soi,
de la passivité

Augmentation des
émotions négatives

Diminution de la capacité à récupérer après une journée de travail

Diminution de la satisfaction
au travail

Augmentation de la détresse et
diminution du bien-être

Augmentation de
l’intention de quitter

Diminution de l’engagement et
de la prestation au travail

Augmentation du risque
d’épuisement professionnel

 

 

Violence provenant des usager-ère-s

Plusieurs facteurs peuvent accroître le risque de subir de la violence provenant des usager-ère-s, notamment : 

  • Travail direct auprès d’usager-ère-s ayant des comportements ou des antécédents violents 
  • Travail individuel auprès d’usager-ère-s 
  • Organisation défaillante de l’espace pouvant nuire à la vision et aux déplacements des professionnelles en soins 
  • Éclairage inadéquat des lieux de travail 
  • Moyens de communication d’urgence défaillants, peu accessibles ou peu utilisés 
  • Lacunes de la politique de l’établissement sur la prévention de la violence 
  • Travail en sous-effectif 
  • Roulement de personnel important 
  • Absence de personnel formé à la sécurité (agents de sécurité, équipes d’intervention formées pour les codes blancs) 
  • Longues périodes d’attente pour les usager-ère-s générant de la frustration 
  • Perception que la violence est tolérée par l’établissement 

Des formations sont disponibles pour aider les professionnelles en soins à prendre en charge et à désamorcer en amont les situations de violence attribuable aux usager-ères. La plus connue est la formation OMEGA. Il s’agit d’une formation essentielle, en quatre volets. Vous trouverez ici des informations sur sa nouvelle mouture. 

Pour contribuer à la prévention des risques en matière de violence, les professionnelles en soins doivent systématiquement déclarer les incidents et les accidents violents. Or, un important phénomène de sous-déclaration persiste. Une étude récente démontre que seuls 19 % des évènements violents font l’objet d’une déclaration officielle. Les professionnelles en soins peuvent se fier à leur jugement clinique pour évaluer la dangerosité potentielle d’un-e usager-ère et identifier les mesures à prendre. Ça aussi, c’est savoir mettre ses limites!  

Violence provenant de collègues

La présence de facteurs de risques psychosociaux (comme la surcharge de travail, par exemple) peut accentuer le risque d’incivilité et de violence entre collègues. En effet, dans un environnement de travail sous tension, où toutes les professionnelles en soins sont surchargées, où chaque minute compte, où le TSO est fréquent, le milieu peut se transformer en réel incubateur de violence. 

Les professionnelles en soins peuvent jouer un rôle important dans la promotion de la civilité et dans la prévention de la violence entre collègues. Toujours selon l’ASSTSAS, elles peuvent notamment : 

  • Respecter les moyens de prévention de l’incivilité (et de la violence) établis par l’employeur (politique, code de civilité) 
  • Prendre conscience de la façon dont elles agissent avec les autres 
  • Refuser les comportements d’incivilité 
  • Dénoncer l’incivilité vécue ou observée 
  • Agir avec civilité 

Sans justifier la violence horizontale ou l’incivilité, il faut reconnaître que la surcharge de travail, en accentuant les tensions au sein de l’équipe de soins, est sans nul doute un facteur de risque important. La lutte pour des conditions de travail permettant de donner des soins de qualité est, par conséquent, aussi importante pour la prévention de la violence interne. 

Prévention de la violence conjugale

La prévention de la violence conjugale ou familiale au travail relève des obligations de l’employeur en matière de SST. Cette obligation est prévue à l’article 51.16 de la LSST. Vous trouverez plus d’information sur le sujet sur cette page de la CNESST. 

La violence conjugale ou familiale peut se manifester au travail de différentes façons : 

  • Harcèlement par téléphone, texto ou courriel 
  • Intrusion fréquente de la personne violente sur les lieux de travail de la victime 
  • Communication de la personne violente avec les collègues ou l’employeur de la victime 
  • Observation en secret de la victime par la personne violente 

Les professionnelles en soins, tout comme l’employeur, doivent être à l’affût de certains signes pouvant indiquer qu’une collègue subie de la violence conjugale ou familiale : 

  • Signes physiques (des ecchymoses, par exemple) 
  • Changement significatif de comportement (fatigue, anxiété, irritabilité, etc.) 
  • Impression qu’une collègue se réfugie dans son travail (volonté de faire beaucoup d’heures supplémentaires, par exemple) 
  • Problème d’assiduité 
  • Interruptions anormales du travail pour des raisons familiales 
  • Inquiétude des collègues pour la sécurité de la potentielle victime 

L’initiative « Milieux de travail alliés contre la violence conjugale » produit et diffuse des formations complètes sur la prévention de la violence conjugale en milieux de travail. N’hésitez pas à en parler à votre équipe syndicale locale. 

L’objectif n’est pas de faire de toutes les professionnelles en soins des intervenantes spécialisées dans la prise en charge de la violence conjugale. Il s’agit surtout d’être sensibilisée, accueillante avec les victimes potentielles et d’aviser l’employeur ou des ressources spécialisées si des éléments nous portent à croire qu’une collègue est victime de violence. 

Conclusion

L’édition 2023 de la Semaine SST a pour objectif de sensibiliser les professionnelles en soins à l’aspect SST de différentes problématiques qui, souvent, ne sont pas perçues comme telles. Le fait d’aborder les longues heures de travail, le travail en sous-effectif et la violence comme des enjeux de SST permet d’offrir une nouvelle perspective de prise en charge aux professionnelles en soins.  

Ce sont les professionnelles en soins qui connaissent le mieux leur travail et les risques qui y sont associés. Apprenons à mettre nos limites!

Pour en savoir plus

Ressources et références générales

Sur la fatigue

Sur la conciliation entre le travail et la vie personnelle

Sur la surcharge de travail

Sur les conflits de valeurs

Sur les Troubles musculosquelettiques

Sur la violence