Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides

Sondage sur les soins non faits

Sondage sur les soins non faits

Communiqué de presse

St-Jérôme,

83 % des professionnelles en soins affirment que tous les soins requis ne peuvent être donnés aux patient-e-s en raison de leur charge de travail
Dans le cadre d’un grand sondage sur les soins non faits réalisé auprès des professionnelles en soins, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ sonne l’alarme. 83 % des répondantes affirment que tous les soins requis ne peuvent être donnés à leurs patient-e-s selon les standards en raison de leur charge de travail trop élevée. Les professionnelles du CISSS des Laurentides ne font pas exception à ce constat triste, mais surtout, inquiétant pour l’avenir du réseau de la santé public.

Les soins non faits, ce sont des soins qui ne sont pas donnés selon les standards, qui sont réalisés trop rapidement ou partiellement ou qu’ils sont carrément sautés, faute de temps. Les professionnelles en soins doivent constamment prioriser les soins et par le fait même, en omettre certains. Quand on dit depuis des années que la surcharge de travail a un impact direct sur la qualité et la sécurité des soins, c’est de cela qu’on parle!

Julie Daignault, Présidente FIQ-SPSL.

Ce sondage qui a été réalisé du 5 au 23 juin dernier et répondu par près de 10 000 professionnelles en soins membres de la FIQ est éloquent. Toutes les régions du Québec et tous les centres d’activités sont touchés.

Les activités qui sont souvent omises sont les plus « invisibles », mais sont oh combien essentielles et importantes pour les patient-e-s. « Quand t’as pas le temps de faire de l’enseignement à une nouvelle maman qui vient d’accoucher, parler à la famille proche qui vient de recevoir un diagnostic de cancer, faire de la prévention chez les patient-e-s en soins à domicile, ne pas être en mesure de donner la médication pour soulager les patient-e-s au moment où ils-elles le demandent ou encore ne pas être en mesure de bien faire la préparation aux congés des patient-e-s, cela a des conséquences importantes tant sur les patient-e-s, sur les professionnelles en soins que sur les coûts financiers du système.

de poursuivre Julie Daignault

Des départs massifs à l’horizon
Dans le cadre de ce sondage, les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ont été questionnées sur leur intention de quitter leur profession. Encore là, le constat est accablant.

42 % des professionnelles en soins songent à quitter leur emploi à court ou à long terme. Et c’est particulièrement marqué chez les 18-34 ans de même que chez celles qui ont plus de 55 ans. On parle ici de la relève et des professionnelles en soins d’expérience!

d’expliquer Julie Daignault

Le rendez-vous qui a lieu présentement pour le renouvellement de la convention collective est déterminant pour les soins et services offerts dans les Laurentides et le gouvernement doit saisir le message sans équivoque de ce sondage.

Les enjeux cruciaux pour les professionnelles en soins ne veulent être ni discutés ni considérés par la partie patronale à la table de négociation. Quand on demande aux membres les raisons pour lesquelles elles souhaitent quitter la profession à court et moyen termes, la première raison qu’elles évoquent, c’est la surcharge de travail. Viennent ensuite la rémunération insuffisante, le manque de reconnaissance de leur travail, la difficulté d’avoir une conciliation travail-vie personnelle et leur incapacité à donner des soins de qualité. Toutes ces raisons ont été mentionnées par au moins 50 % des professionnelles en soins ayant répondu au sondage. Qu’est-ce que le gouvernement du Québec ne comprend pas encore?

conclut la Présidente du FIQ-SPSL.

Les soins non faits au CISSS des Laurentides :