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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Quand une idéologie menace nos droits

Le 26 septembre dernier, comme on s’y attendait, l’infâme Motion Woodworth a été défaite. L’espace d’un instant, j’ai eu le cœur à la fête. Par contre, quand je me suis mise à regarder de plus près le résultat du vote, j’ai été parcourue d’un grand frisson.

Quand j’ai réalisé que ce sont près du tiers des député-e-s de la chambre des communes, à Ottawa, qui se sont levé-e-s pour signifier leur appui à un projet qui, inévitablement, remettrait en question un droit fondamental pour les femmes, un droit acquis de longue lutte, le droit de disposer de son propre corps, une question que l’on croyait réglée une fois pour toute… j’ai été renversée!

Comment une telle chose a-t-elle pu se produire en 2012? Comment la ministre de la Condition féminine elle-même a-t-elle pu se prononcer en faveur de cette attaque flagrante dirigée contre celles dont elle est censée défendre les intérêts? Que les choses soient dites clairement, l’idéologie portée par Rona Ambrose est incompatible avec la fonction qu’elle occupe à ce ministère.

Face à un tel résultat, la droite religieuse canadienne se voit confortée dans ses positions. Ses représentants n’ont d’ailleurs pas tardé à appeler les troupes à intensifier la lutte. Dans ce contexte, je m’inquiète pour l’avenir.

La FIQ sera aux aguets et les femmes devront être vigilantes et s’élever contre tout ce qui pourrait ébranler, voire menacer leurs droits. Ainsi, il demeure essentiel de reconnaitre et d’appuyer le travail des groupes féministes en ce sens, ceux-là même à qui le gouvernement Harper coupait récemment les vivres.

Monsieur Harper, vous pouvez bien prétendre que vous n’avez pas l’intention de rouvrir le débat sur l’avortement, je n’ai plus confiance et je ne peux m’empêcher de penser que vous avez finalement trouvé le moyen d’y parvenir tout en vous en lavant les mains. Vous ne seriez d’ailleurs pas le premier à vous abaisser à laisser les autres se charger de la sale besogne.

Est-ce que je me trompe? Si oui, prouvez-le et empressez-vous de nommer une ministre de la Condition féminine qui aura vraiment à cœur de défendre les droits des femmes, de toutes les femmes.