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FIQ (Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec)

Le projet de loi 28 : une sortie de crise à deux vitesses

Le projet de loi 28 : une sortie de crise à deux vitesses

En décrétant l’état d’urgence sanitaire à 106 reprises depuis le 13 mars 2020, le gouvernement s’est donné tous les pouvoirs et en a abusé en brimant les droits des travailleuses et en contournant leur convention collective. Avec le projet loi 28, le gouvernement souhaite marquer la fin de cet état d’urgence tout en conservant les pouvoirs exceptionnels que lui confère la Loi sur la santé publique. Cela implique notamment la reconnaissance qu’il n’y a plus de menace grave à la santé de la population, réelle ou imminente. Cela devrait normalement mener à la fin de l’application des mesures prises par arrêtés ministériels modifiant notamment les conditions de travail du personnel du réseau de la santé.

Or, dans ce même projet de loi, le gouvernement se garde le droit de décider seul des mesures spéciales qu’il entend maintenir jusqu’au 31 décembre 2022, sans devoir se justifier à quiconque. Avec le projet de loi 28, le gouvernement continuera de décider unilatéralement de mesures concernant les conditions de travail de ses salariées, sans que celles-ci fassent l’objet d’une entente avec les associations de salariées.

Depuis le début de la pandémie, les infirmières, les infirmières auxiliaires, les inhalothérapeutes et les perfusionnistes cliniques se battent  pour faire valoir leurs droits et obtenir le respect de leur contrat de travail . Il est plus que temps que l’État fasse le choix de la reconnaissance des professionnelles en soins et qu’il négocie de bonne foi avec leurs représentantes.